ÊTES-VOUS PLUTÔT TRANSHUMANISTE OU BIOCONSERVATEUR?
Lisez les textes, faites les exercices suivants et expliquez votre choix!
- Transhumanistes vs bioconservateurs
- Transhumanistes contre bioconservateurs
- L'IA va-t-elle aussi tuer la démocratie? (Vidéo)
- Le transhumanisme n'est pas un progrès, c'est une rupture (Vidéo)
AUX SOURCES DE LA PENSÉE TRANSHUMANISTE |
Luc Ferry: "Il y a, dans le
transhumanisme, le pire et le meilleur"
Le
transhumanisme prétend améliorer à l'infini les capacités physiques des êtres
humains. Le philosophe étudie ce mouvement dans son nouvel essai, La Révolution transhumaniste. Comment la technomédecine et l'uberisation
du monde vont bouleverser nos vies (Plon).
QUESTION 1
La
première tâche de la philosophie consiste à penser son époque. Or nous vivons
une troisième révolution industrielle, une révolution qui bouleverse le monde,
avec deux retombées principales: d'un côté, la naissance de la technomédecine,
de l'autre, celle de l'économie collaborative, avec des applications comme
Uber, Airbnb, BlaBlaCar, etc. Je n'en pouvais plus des idéologies dépressives,
des nostalgies de la IIIe République.
QUESTION 2
D'abord,
et avant tout, ce mouvement entend passer d'une médecine thérapeutique
classique - dont la finalité, depuis des millénaires, était de soigner, de
"réparer" - au modèle de l'"augmentation" du potentiel
humain. De là l'ambition de combattre le vieillissement, et même de parvenir à
augmenter la longévité humaine, non seulement en éradiquant les décès précoces,
comme ce fut le cas depuis le XIXe siècle, mais en recourant à la
technomédecine, voire à l'ingénierie génétique. Troisième idée majeure:
corriger volontairement la loterie génétique, qui distribue injustement les
qualités naturelles et les maladies.
QUESTION 3
Prenons
l'exemple d'aveugles atteints d'une maladie telle que la rétinite pigmentaire.
On peut leur rendre la vue en greffant une puce électronique derrière la
rétine. Là, nous sommes encore dans le thérapeutique. Imaginez maintenant que
la puce en question se perfectionne à tel point qu'elle puisse permettre
d'acquérir une vision d'aigle : là, nous passons à l'augmentation. Ce n'est
qu'un exemple symbolique, mais, n'en doutez pas, la compétition entre les
armées nous conduira sur ce genre de voie, qu'on le veuille ou non...
QUESTION 4
Les
premiers se réclament volontiers de l'humanisme traditionnel. On trouve déjà au
temps des Lumières l'idée que la perfectibilité humaine est infinie, qu'elle
doit s'attaquer non seulement aux inégalités sociales, mais aussi aux
inégalités naturelles. Les seconds, bien représentés par Ray Kurzweil, patron
de l'Université de la singularité, créée grâce au financement de Google en
2008, sont des matérialistes radicaux. Ils projettent d'hybrider l'être humain
avec l'ordinateur, donc de fabriquer des posthumains.
QUESTION 5
Oui,
c'est bien plus compliqué qu'on ne le pense. Pour Kurzweil, ce n'est pas la
machine qui deviendra humaine grâce à l'intelligence artificielle, c'est
l'homme qui est déjà, depuis toujours, une machine. Pour un matérialiste
cohérent, donc moniste, le cerveau n'est qu'une mécanique compliquée et la
pensée n'est que son effet visible. D'où l'idée de copier dans la machine les
réseaux neuronaux pour parvenir un jour à une intelligence artificielle forte.
QUESTION 6
C'est
un thème de la théologie chrétienne - la promesse du Christ étant bien
l'immortalité dans l'au-delà. Pour les transhumanistes, cette promesse doit se
réaliser ici bas. C'est évidemment à mes yeux un pur fantasme. D'abord, parce
que l'organisme vivant est une totalité : dès que l'on touche une de ses
composantes, on produit des effets pervers. Ensuite, parce que nous
continuerons à mourir dans un accident, un attentat, ou par suicide. En
revanche, il n'est pas inimaginable que nous parvenions un jour à vivre deux
cents, voire trois cents ans.
QUESTION 7
Ce n'en
est pas une, c'est plutôt une probabilité. En 1900, l'espérance de vie des
Français était d'environ 45 ans. Aujourd'hui, elle atteint 80 ans. Cet
allongement est essentiellement dû à l'éradication des morts précoces.
Mais
rien n'interdit de penser qu'on puisse aller plus loin en détectant la plupart
des maladies génétiques, voire en réparant, un jour, les gènes défectueux. La
recherche sur les cellules souches et sur l'hybridation homme-machine progresse
aussi de manière extraordinaire.
QUESTION 8
C'est
toute la question, et elle nous oblige à réfléchir à notre condition humaine.
Si l'être humain est perfectible à l'infini, s'il parvient à vieillir dans de
bonnes conditions, la perspective d'une existence plus longue peut tenter. Il y
a tellement de livres à lire, de personnes à aimer... Les problèmes ne
manqueraient toutefois pas sur le plan démographique, d'abord, mais aussi
social.
QUESTION 9
Dès
qu'on dit cela, chez nous, on pense aussitôt au nazisme. Pour les
transhumanistes, souvent issus de la gauche libertaire, c'est tout l'inverse.
Il s'agit de corriger les inégalités génétiques dans une optique foncièrement
égalitariste. On peut ne pas être d'accord, mais cessons l'hypocrisie : ceci se
pratique déjà chez nous: 97% des femmes qui découvrent lors de l'amniocentèse
qu'elles portent un enfant trisomique recourent à l'avortement.
QUESTION 10
C'est à
mes yeux la principale question. La plupart ne perçoivent pas que leur logique
peut finir par nous faire sortir de l'humanité. En bons utilitaristes, ils
s'imaginent que l'augmentation de l'être humain apportera forcément le bonheur,
alors que donner plus de liberté à l'individu a aussi pour conséquence de
provoquer chez lui davantage d'angoisse, parce qu'il doit sans cesse s'assurer
de faire les bons choix.
QUESTION 11
C'est
là le point central de mon livre. La compétition aura forcément lieu, d'abord
entre les armées, ensuite entre les familles. La question de la régulation
deviendra cruciale, voire vitale. Tout autoriser serait effrayant; néanmoins,
tout interdire n'aurait aucun sens, du moment qu'il ne s'agit pas de fabriquer
des monstres, mais bel et bien d'améliorer l'humanité, par exemple d'augmenter
sa longévité en bonne santé.
QUESTION 12
Seule
une régulation européenne, voire mondiale, peut avoir un sens. La Commission et
le Parlement européens se sont déjà saisis du problème, dans deux grands
rapports consacrés au transhumanisme, mais, sans connexion avec les Etats
nationaux, rien ne sera possible. A l'échelle de la France, il faudrait placer
la réflexion sur l'innovation au coeur de la question politique.
Par Claire
Chartier et Christophe Barbier, publié le 05/04/2016
PROPOSITIONS
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QUESTIONS
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✓
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A. Après
la vie bonne, la spiritualité et l'amour, comment en êtes-vous venu à vous
pencher sur le sujet très "scientifique" du transhumanisme?
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1
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B. Certains
transhumanistes vont jusqu'à parler de "la mort de la mort".
Comment peut-on sérieusement imaginer un tel bouleversement de la condition
humaine?
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6
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C. Concrètement,
comment passe-t-on du thérapeutique à l'augmentatif?
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3
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D. D'où
tirez-vous cette conviction?
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7
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E. De
progrès en progrès, comment éviter une course folle à
l'"augmentation" de l'humain dans le monde que vous esquissez?
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11
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F. Le
transhumanisme prône également un eugénisme décomplexé. Pourquoi faudrait-il
accepter ce "tri" de l'humain au nom d'un hypothétique progrès
futur?
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9
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|
G. Les
transhumanistes ne forment pas une famille homogène. Quelle différence
faites-vous entre les "biologiques" et les "posthumanistes
cybernétiques", que vous citez dans votre livre?
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4
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H. Les
transhumanistes ont-ils conscience des effets pervers d'une compétition
fondée sur l'innovation permanente?
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10
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I. Mais
faut-il vraiment nous souhaiter une telle longévité?
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8
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J. Quelle
régulation mettre en place, alors?
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12
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K. Quelles
sont les grandes caractéristiques du transhumanisme?
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2
|
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L. Vous
soulignez d'ailleurs que l'argumentation de ces posthumanistes n'est pas si
facile à balayer...
|
5
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TO BE OR NOT TO BE TRANSHUMANISTE? |
"Google ne contrôle pas encore le
monde"
Robots
personnels, véhicules autonomes et même "robots tueurs" ou cyborgs,
la robotique est et sera omniprésente dans notre société. Pour Nom de Zeus,
Raja Chatila, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'Institut des
systèmes intelligents et de robotique (ISIR) évoque les questions éthiques [1] nous aurons très rapidement à faire face. Avec un
pragmatisme aux antipodes des transhumanistes de la Silicon Valley.
La
robotique est sûrement l'incursion la plus visible du "futur" dans
notre présent. Mais la vitesse des [2] technologiques dépose sur place
la question législative, morale ou éthique. Raja Chatila, estime qu'il faut que
la société entière prenne la mesure des questions éthiques : "au début il
s'agissait d'un débat de spécialiste, mais on voit que cela arrive sur la place
publique. Puis il faudra que le législatif [3]
saisisse". Le chercheur fait le point sur les principales questions
éthiques liées à la robotique auxquelles nous serons confrontés.
2020 : quelle relation humain/robot ?
Les
"robots de compagnie" sont en plein [4] .
Destinés en premier lieu à aider et divertir les enfants ou les personnes
âgées, ils ont souvent des petites têtes rigolotes et semblent parfaitement
inoffensifs. "Mais cela peut être discutable, estime Raja Chatila. On ne
sait pas quels sont les effets psychologiques sur un enfant s'il voit des
robots se comporter comme des humains. Un enfant, une personne âgée ou toute
personne [5] pas la pleine possession de ses
capacités cognitives peut ne pas comprendre. Surtout pour les androïdes".
En d'autres termes, même doué de parole et "ressemblant" à un humain,
un robot ne possède pas plus d'humanité qu'une chaise ou une table. Pourtant il
suscite plus d'émotions.
Les
humains compatissent avec les robots et sont capable d'éprouver des sentiments
pour eux. "On travaille beaucoup sur la détection des émotions par les
robots ou au contraire à donner l'illusion que le robot [6] possède". Et puisqu'ils ont des formes et
des expressions "humaines", on peut facilement les croire.
"Moi-même j'ai tendance à tomber dans le [7] quand
je vois un petit robot tout mignon, admet le chercheur. Alors imaginez un
enfant. Il faut faire très attention à ne pas franchir la ligne objet/humain.
Même si elle sera de plus en plus [8] ".
2045 : la singularité, vraiment ?
La
frontière humain/robot, justement. Ray Kurzweil, futurologue chez Google et
leader du mouvement transhumaniste américain estime qu'elle tombera d'elle-même
d'ici 2045. La singularité (l'intelligence artificielle dépassera celle de
l'Homme) nous poussera à devenir des cyborgs, mi-humains mi-robots. Pour Raja
Chatila, certains aspects de ce discours peuvent être [9] , mais ils sont mêlés à de purs fantasmes [10] à des délires potentiellement très dangereux.
"Premièrement, les dates avancées me semblent assez douteuses,
estime-t-il. Mais de telles prévisions s'apparentent un peu à la méthode Coué.
L'objectif daté n'est pas l'important, c'est de chercher dans cette direction
qui importe. [11] qu'il demeure une difficulté technique
majeure : on ne sait absolument pas "construire" de cerveaux".
Il
s'agit donc de démêler le futur possible et l'avenir fantasmé. "Concernant les
"cyborgs", il y a une différence majeure entre augmentation et réhabilitation.
Si vous "ajoutez" quelque chose pour développer vos capacités, c'est
de l'augmentation. Si vous perdez un bras et qu'on vous [12] un nouveau, c'est de la réhabilitation".
Et si
dans la tête de Kurzweil il semble évident que nous deviendrons des transhumains,
Raja Chatila lui n'est "pas du tout convaincu du caractère
inéluctable". Certes, cette idée semble assez à la mode, notamment du côté
de la Silicon Valley. Mais "estimer qu'il n'y a que cette possibilité,
c'est aller trop vite en [13] : la société peut tout à fait
s'y opposer. Estimer que les transhumanistes vont décider seuls du futur, c'est
accepter l'idée que l'on [14] un gros problème de démocratie.
Bien sûr, des gens voudront se faire augmenter ; des tas de gens, sûrement.
Mais ça sera à eux d'en décider. Google ne contrôle pas encore le monde. Que
fera-t-on si quelques individus deviennent des surhommes incontrôlables dans [15] coin ?"
Si ce
scenario catastrophe n'est pas à l'ordre du jour, on ne peut ignorer le fait
qu'une [16] de chercheurs concentre ses
recherches sur l'intelligence artificielle et l'immortalité et entend bien les
mener à terme. "On ne peut pas laisser faire ça seulement par la bande de
Google. C'est l'humanité entière qui doit en discuter,
estime Raja Chatila. L'humain décidera en conséquence. Si nous voulons
réellement devenir immortels et que nous [17] avons les
moyens, très bien, alors nous [17] subirons les conséquences, qu'elles
soient positives ou négatives. Mais l'éthique devra se penser de manière
collective, pas dictée par quelques individus qui, justement, dirigent les
sociétés parmi les plus puissantes de la planète".
2050 : pour une voiture intelligente en
ville, il faudra des citadins intelligents
Parmi
les avancées en robotiques qui font beaucoup parler d'elles, les voitures
intelligentes tiennent le haut du [18] . "Dans un futur plus ou
moins proche, l'avènement de la voiture connectée est déjà beaucoup plus
envisageable que les cyborgs, car cela ne nécessite pas autant de connaissances
"humaines". Plus les tâches sont simples et répétitives plus elles
peuvent être automatisées. La conduite peut entrer dans ce cadre-là".
"Remplir
les rues de voitures autonomes signifie qu'il faut automatiser la ville, et
donc que les humains se comportent comme des robots". Pas sûr que nous [19] prêts à automatiser nos comportements citadins.
Vers des robots-soldats ?
"Lorsque
l'on parle d'éthique et robotique, il faut distinguer "éthique
machine" (est-ce que le robot se "comporte" de manière éthique)
et "éthique chercheur" (est-ce que les recherches ont été menées de
manière éthique), même si la frontière peut parfois être floue, l'une [20] de l'autre". Pour les armes, la distinction est
évidemment d'autant plus importante. "Les robots-tueurs (même s'il s'agit
d'un très mauvais terme) posent un gros problème éthique : lorsque la machine
choisi elle-même sa cible et décide de son élimination. Évidemment une très
large majorité, notamment chez les scientifiques, [21] qu'il faut
arrêter tous les travaux sur ces sujets, que ces armes ne sont pas
acceptables".
"Mais
d'autres voient en revanche ces robots comme une sorte "d'agent
moral", mieux [22] de respecter les conventions
internationales (Genève, Ottawa, etc.) car dénué de sentiments. En somme, ils
seraient presque plus éthiques qu'un humain".
Hélas,
l'automatisation de la guerre semble pourtant bien en route. "On n'est
plus dans un schéma "classique" d'une armée contre une autre armée,
ce qui a poussé à la transgression. La 1ère transgression est arrivée avec les
drones : désormais les assassinats ciblés sont [23]
courante". Le chercheur milite ainsi pour la mise en place d'une
convention internationale encadrant ces armes et ces pratiques.
"De
manière générale, l'éthique passera beaucoup par la question de "risque
acceptable". Moins on contrôlera les outils qu'on utilisera, plus on
s'exposera à un comportement risqué de ces outils, [24] qu'ils
soient. On ne comprend pas toujours le comportement d'une voiture autonome, par
exemple. Il faudra donc que le citoyen soit parfaitement au courant des risques
[25] ".
https://www.huffingtonpost.fr/pierre-belmont/robots-transhumanisme_b_8915554.html
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1 commentaire:
Être immortel c'est très intéressant pour ma par mais, es ce que tout le monde pourra en bénéficier ?🤔
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