mercredi 22 janvier 2020

LES ANCIENNES PROFESSIONS

Ces noms de métiers qui ont disparu avec le temps

20 MÉTIERS QUI N'EXISTENT PLUS

«Mythographe», «bachoteur», «aoûteron»... Ces professions sont vieilles parfois de plusieurs siècles. Les connaissez-vous?  

Voici le métier de "poinçonneur" que notre célèbre chanteur Serge Gainsbourg a immortalisé:

25 MÉTIERS DU PASSÉ QUI ONT TOTALEMENT DISPARU

Nous allons écouter la chanson et essayer de deviner les mots:


1 J’ suis l’ poinçonneur des Lilas
2 Le gars qu’on croise et qu’on n’ _________ pas
3 Y a pas d’ soleil sous la __________
4 Drôle de croisière
5 Pour tuer l’ennui j’ai dans ma veste
6 Les extraits du Reader Digest
7 Et dans c’ bouquin y a écrit
8 Que des gars s’ la coulent douce à Miami
9 Pendant c’ temps que je fais l’ zouave
10 Au fond d’ la ________
11 Paraît qu’y a pas d’ sot __________
12 Moi j’ fais des trous dans des ___________

13 J’ fais des trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous
14 Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
15 Des trous d’ seconde _________
16 Des trous d’ première _________
17 J’ fais des trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous
18 Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
19 Des petits trous, des petits trous,
20 Des petits trous, des petits trous

21 J’ suis l’ poinçonneur des Lilas
22 Pour Invalides changer à __________
23 Je vis au cœur d’ la _________
24 J’ai dans la tête
25 Un carnaval de confettis
26 J’en amène jusque dans mon _______
27 Et sous mon ciel de faïence
28 Je n’ vois briller que les correspondances
29 Parfois je ______, je divague
30 Je vois des _________
31 Et dans la brume au bout du quai
32 J’ vois un __________ qui vient m’ chercher

33 Pour m’ sortir de ce trou où je fais des trous
34 Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
35 Mais l’ bateau se taille
36 Et j’ vois qu’je déraille
37 Et je reste dans mon trou à faire des p’tits trous
38 Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous

39 Des petits trous, des petits trous,
40 Des petits trous, des petits trous

41 J’ suis l’ poinçonneur des Lilas
42 Arts-et-Métiers direct par Levallois
43 J’en ai marre, j’en ai ma claque
44 De ce cloaque
45 Je voudrais jouer la fill’ de l’air
46 Laisser ma casquette au __________
47 Un jour viendra j’en suis sûr
48 Où j’ pourrais m’évader dans la ___________
49 J’ partirai sur la grand’route
50 Et coûte que coûte
51 Et si pour moi il n’est plus __________
52 Je partirai les pieds __________

53 J’ fais des trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous
54 Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous

55 Y a d’ quoi d’ venir __________
56 De quoi prendre un flingue
57 S’ faire un trou, un p’tit trou, un dernier p’tit trou
58 Un p’tit trou, un p’tit trou, un dernier p’tit trou
59 Et on m’ mettra dans un grand trou
60 Où j’ n’entendrai plus parler d’ trou plus jamais d’ trou
61 De petits trous de petits trous de petits trous


Voici un petit reportage donnant des explications sur ce titre:


Ne vous inquiétez pas, malgré la disparition de ces professions, d'autres sont apparues: Métiers disparus et nouveaux!

lundi 20 janvier 2020

ÉCRITURE INCLUSIVE, FÉMINISATION DES PROFESSIONS...VIVE LE GENRE FÉMININ!!!!

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ!

TELLES SONT LES DEVISES DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE...ALORS ESSAYONS DE MONTRER QUE HOMMES ET FEMMES SONT ÉGAUX À TRAVERS L'ÉCRITURE ET LA LANGUE.

FÉMINISATION DES NOMS DE MÉTIERS
ÉCRITURE INCLUSIVE

Féminisation des noms de métiers : que dit exactement le rapport de l'Académie ?

Massivement voté par les «immortels», un texte préconise de valider les usages d'«auteure» ou de «cheffe». «Libération» décrypte cette petite révolution.
Une majorité écrasante : le rapport sur la féminisation des noms de métier a été adopté jeudi par l’Académie française avec seulement deux voix contre. Le document avait été rédigé par une commission présidée par l’historien Gabriel de Broglie (87 ans) et composée de la romancière et essayiste Danièle Sallenave, du poète d’origine britannique Michael Edwards et de l’écrivaine et biographe Dominique Bona.
Cette adoption est une petite révolution pour l’institution, réputée très frileuse sur ces questions. Dans les années 90, elle s’était notamment insurgée contre les emplois de «la ministre» ou «la députée». Libération a lu le document voté cette semaine.

PHRASE 1
Il faut d’abord rappeler que vous ne risquez pas de voir débarquer la police si vous contrevenez aux recommandations de l’Académie française (et ses membres ne sont d’ailleurs pas habilités à se servir de leur épée). Le rôle de l’institution fondée en 1634 est simplement de donner un avis non contraignant.
En outre, sur cette question où elle est maintes fois passée pour une ringarde, l’Académie a décidé cette fois de ne pas proposer une bonne façon de parler, mais seulement d’observer comment les locuteurs du français le faisaient. «Il convient de laisser aux pratiques qui assurent la vitalité de la langue le soin de trancher», explique le document. En clair : c’est vous et moi qui faisons la langue, pas les «immortels».

PHRASE 2
L’Académie a donc regardé à la loupe nos pratiques, et sa conclusion est sans appel : «Il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions.» Mieux, cette féminisation «relève d’une évolution naturelle de la langue, constamment observée depuis le Moyen Âge» où la langue française acceptait d’ailleurs déjà «inventeure», «chirurgienne» ou «commandante»…

PHRASE 3
La France traverse une «instabilité linguistique», note le rapport de l’Académie. C’est-à-dire que les évolutions de la place des femmes dans la société sont encore en cours et nous tentons d’adapter notre façon de parler quasiment en direct. «Les tentatives de modification des usages restent hésitantes et incertaines, sans qu’une tendance générale se dégage», écrivent les auteurs. Des féminisations différentes d’un même mot coexistent donc et il faudra encore quelques années pour trancher.

PHRASE 4
Restent des constantes : en français, pour féminiser on ajoute un «e» à la fin des mots. Ainsi, l’Académie valide les usages d'«artisane», «experte», «croupière», «principale», «plantonne», «maçonne», «mécanicienne», «jardinière» ou encore «cheminote»… «Et si les Français décidaient de porter une femme à la présidence de la République, on voit mal quelle raison pourrait s’opposer à l’emploi de la forme féminine "présidente", attestée dès le XVe siècle.»

PHRASE 5
Autre usage validé : on décline les mots en «-euse» lorsqu’un verbe correspond au nom. «On a ainsi "une carreleuse", "une contrôleuse", "une entraîneuse", tirés des verbes "carreler", "contrôler", "entraîner"».
Quand on ne décline pas ainsi, les Français ont tendance à ajouter un «e» aux mots qui finissent en «-eur» (comme dans «professeure»). Les plus conservateurs n’aiment pas du tout cet usage. Mais il «ne constitue pas une menace pour la structure de la langue», rassure l’Académie.

PHRASE 6
Marguerite Duras a écrit Dix heures et demie du soir en été, d’accord. Qu'est-elle alors ? «Il existe ou il a existé des formes concurrentes, telles que "authoresse" ou "autoresse", "autrice" […] et plus souvent aujourd’hui "auteure"», écrivent les académiciens. Comment choisir ? D’un point de vue de la langue, «autrice» est plus conforme mais «assez faiblement usité», sauf dans le monde universitaire. «Auteure» semble donc en train de gagner cette bataille. «Par ailleurs, s’agissant du féminin du substantif "écrivain", on constate que la forme "écrivaine" se répand dans l’usage sans pour autant s’imposer.» Pour rappel, les académiciens avaient rejeté «écrivaine» parce qu’on entendait «vaine» dans ce mot. «Sans se rendre compte que dans écrivain, on entend aussi "vain"», s’amuse dans l’Express Maria Candea, corédactrice de l’Académie contre la langue française : le dossier «féminisation».

PHRASE 7
Les académiciens ont étudié le mot «chef» et leurs conclusions (ne) vont (pas) vous étonner. «La langue française a tendance à féminiser faiblement ou pas les noms des métiers (la remarque peut être étendue aux noms de fonctions) placés au sommet de l’échelle sociale.» Eh oui, la langue aussi a son plafond de verre et on accepte bien plus «infirmière» que «chirurgienne».
Sur le mot «chef» lui-même, ont existé «la chef», «chèfe», «chève» (oui oui), «cheffesse» et «cheftaine». «"Cheffe" semble avoir aujourd’hui, dans une certaine mesure, la faveur de l’usage», écrit le rapport sans être véritablement convaincu, non par sa pertinence sémantique, mais par sa forme qui n’appartient pas vraiment au «bon usage».

PHRASE 8
Qui dit «chevalière», «officière» ou «commandeure» ? Personne, et pourtant ces formes existent bien dans l’administration française : le Journal officiel les utilise par exemple. Dans le monde judiciaire, le rapport note que les femmes membres du barreau «répugnent encore très largement à être appelées "avocates", bien que cette forme soit reçue de longue date dans l’usage courant et ait été enregistrée par tous les dictionnaires». Même chose pour «bâtonnière» ou «avocate générale». Sur ce point, pas d’avis de l’Académie encore une fois : juste une observation des pratiques.

PHRASE 9
C’est la grande vertu de ce rapport : en attendant que se cristallise telle ou telle forme, continuons de nommer comme on veut (ou peut) les fonctions ou les métiers des femmes. Il n’est donc plus interdit, comme c’était le cas jusqu’alors, de donner du «madame l’académicienne» à une membre de cette institution qui s’offre avec ce rapport un joli dépoussiérage. En revanche, l’Académie n’a pas encore prévu de revenir sur l’anathème portée en octobre 2017 sur l’écriture inclusive, considérée comme rien de moins qu’un «péril mortel».

Par Guillaume Lecaplain — 1 mars 2019

  1. Au féminin, on ajoute un «e»
4
  1. Auteure, autrice ou… authoresse ?
6
  1. «-eure» ou «-euse» ?
5
  1. Parfois la forme existe, mais pas l’usage
8
  1. Scoop : on dit plus facilement «chef» que «cheffe»
7
  1. Tout le monde fait ce qu’il veut
9
  1. Un texte non contraignant
1
  1. Une période de transition
3
  1. Une révolution
2