VOUS NE SAVEZ PAS CE QUE SIGNIFIE LE TERME UBÉRISATION?
PAS DE PROBLÈME, JETEZ UN COUP D'OEIL
AFIN DE TRAVAILLER SUR CE THÈME, FAISONS LES PETITS EXERCICES SUIVANTS
EXERCICE : VRAI/FAUX + JUSTIFICATION
A.
Les
cyclistes d’Uber parcourent presque cent kilomètres par jour pour 7,5€/h.
__________________Uber ?
/ plusieurs dizaines de km / 7€ à peine_____
B.
Ce
type de job est aussi cool que ces applications l’avaient promis.
__________________très
loin de l’idée du job cool_________________________
C.
Ce
modèle économique n’est présent que dans le secteur du transport et des
services.
__________________et
logement____________________________________________
D.
L’article
publié dans le Monde va montrer la
précarité de ces nouveaux emplois.
__________________Pédale ou crève________________________________________
E.
Le
journaliste a travaillé comme livreur pendant plus d’un mois.
__________________3
semaines_____________________________________________
F.
Le
deuxième invité est recteur de l’école polytechnique.
___membre
de la gouvernance de la chair «data scientist » _________
G.
On
peut apporter notre témoignage au 33 1 94 22 71 71.
__________________33
1 84 71 71__________________________________________
H.
Abdulai,
originaire du Mali, est très heureux de son métier de livreur.
__________________Conakri
(Guinée)______________________________________
I.
Benoît,
pas encore la quarantaine, est chauffeur VTC depuis moins d’un an.
___________________37
ans / 9 mois_______________________________________
J.
Il ne
travaille en Île de France que pour l’application Uber.
___________________Uber
+ Chauffeur privé______________________________
EXERCICE Nº2 : COMPLÉTEZ LES PHRASES AVEC 1 OU 2 MOTS
A.
La
course va en principe durer 23 min , est longue de
7 km et va coûter environ 20 €.
B.
Pour
lui, être chauffeur est un rêve de GAMIN.
C.
Le
salaire n’est pas toujours le même car c’est un métier ALÉATOIRE .
D.
Le
pourcentage reversé à Uber par course est : 25% .
E.
Finalement,
la course a duré 36 min et il a gagné 14 € .
F.
Par
jour, il doit payer environ 80€ pour la LOCATION et 20€ pour
le GASOI.
G.
En
plus, il a d’autres frais comme LES ASSURANCES .
H.
Le
matin, il travaille de 5h à 9h et l’après-midi, de 18h à 21h .
I. C’est
le chauffeur VTC le plus proche qui prend la course car tout est RELIÉ par satellite.
J.
Parfois,
certaines courses ne sont pas rentables car il va loin et revient à VIDE .
K. Le
client possède toutes les infos du chauffeur : véhicule, photo, note et IMMATRICULATION .
L. La
note dépend de l’état du véhicule, des services proposés, de la conduite et de LA SYMPATHIE .
M.
Afin
de sortir la tête de l’eau, les chauffeurs vont avoir besoin d’un LAPS de temps.
N.
Pour
Benoît, le travail peut être dur, c’est parfois INJOUABLE , il survit.
COMPRÉHENSION ÉCRITE
Néologisme créé à partir du nom de l’entreprise californienne de transport,
le terme Ubérisation a fleuri depuis peu dans notre vocabulaire économique. Il
correspond à l’émergence de plateformes digitales mobiles sur lesquelles
clients et prestataires peuvent entrer en contact directement, gratuitement et
en temps réel. Et qui bouscule certains pans de l’économie traditionnelle.
Selon
l’Observatoire de l’Ubérisation, le terme Ubérisation (nf) désignerait un «
changement rapide des rapports de force grâce au numérique ». Plus militante
que pédagogique, cette définition met l’accent sur la rupture technologique à
l’origine de cette « révolution ». Mais qu’y a-t-il donc derrière cette
terminologie ?
Ce modèle vient
bouleverser les prestataires et intermédiaires historiques car il permet à des
particuliers et semi-professionnels d’annoncer gratuitement des services à des
bases de clientèle très larges. La monétisation de ces applications vient en
aval quand le prestataire reverse un pourcentage de son chiffre d’affaires à la
plateforme (20 % en moyenne).
Ce sont les dernières
innovations mobiles qui constituent les principales « disruptions » engendrées
par l’Ubérisation (accès partout et à toute heure, géolocalisation, notation,
réservation immédiate, flexibilité totale du travail).
Ubérisation et économie
collaborative
L’ubérisation
fait partie de l’économie collaborative (celle-ci diffère de l’économie du
partage dans sa recherche d’un profit). La spécificité de l’ubérisation, à
l’intérieur de l’économie collaborative, tient au fait que les prestataires
sont la plupart du temps des professionnels ou semi-professionnels qui
proposent leurs services sur une base très régulière. A l’inverse, l’économie
collaborative dans son ensemble est constituée de particuliers qui proposent
des biens ou services de manière plutôt occasionnelle, et sans que ce soit leur
activité principale. L’ubérisation va ainsi de pair avec la montée en puissance
d’une vraie force de travail « freelance » dans notre économie. PHRASE 1
Les ancêtres d’Uber
La mise en
relation directe sur internet entre clients et professionnels existait depuis
longtemps. Par exemple, Dell vend directement aux consommateurs depuis les
années 90. Depuis plus longtemps encore, la vente par correspondance (La
Redoute, les Trois Suisses…) ont été les précurseurs d’Amazon. L’Ubérisation
s’applique, elle, à des services.
Un accroissement de l’offre et de la concurrence
En permettant à
des particuliers et semi-professionnels de prendre part à la création de valeur
dans certains marchés, l’Ubérisation contribue à augmenter l’offre. Ceci a pour
effet d’accroître la taille des marchés quand la demande n’est pas entièrement
satisfaite. PHRASE 2
Un développement exponentiel de
certains marchés
L’innovation
des plateformes mobiles a permis dans certains cas de débloquer des marchés qui
existaient déjà mais avaient du mal à décoller. PHRASE 3
La concurrence
a certaines vertus ! Elle oblige les professions « attaquées » à se remettre en
cause. Les taxis offrent plus de services, les hôtels traditionnels devraient
baisser leurs prix.
Un accès plus facile aux
liquidités pour les nouveaux projets
Dans le domaine
de la finance, l’Ubérisation prend essentiellement la forme du crowdfunding. En
mettant face à face des porteurs de projets et des particuliers, il réduit le
rôle des intermédiaires. PHRASE 4
Les limites de ce nouveau modèle
L’Ubérisation
est devenue un phénomène au cours des dernières années, que ce soit au travers
de ses répercussions sur les habitudes des consommateurs ou le succès de
certaines sociétés : Uber est évaluée par les marchés financiers à 70 milliards
de dollars, soit sept fois la valeur de Peugeot SA. Néanmoins, des réserves
subsistent.
Des sociétés dans le rouge
La première
réserve est simple et très objective : rares sont les entreprises qui
participent à l’Ubérisation et parviennent à dégager des résultats financiers
positifs. Ces sociétés sont parvenues à enregistrer des croissances très fortes
de leurs ventes, mais tardent à démontrer qu’elles ont un modèle financier
pérenne. PHRASE 5
Une précarisation du marché du
travail
Ces nouvelles
sociétés créent de l’emploi, mais il s’agit d’un travail essentiellement mal
rémunéré et à temps partiel. Il s’agit d’un modèle aux antipodes du salariat
classique. Le travailleur commence et finit de travailler quand il veut. C’est
une flexibilité totale mais également un mode de vie précaire, et peu à même de
mobiliser une force de travail sur du moyen-long terme. PHRASE 6
L’intervention nécessaire des pouvoirs publics
Les Etats ont
souvent été pris de court et contraints d’agir a posteriori lorsque des
déséquilibres sont apparus. L’Ubérisation avance à un rythme très rapide, et il
est difficile pour les pouvoirs publics de faire la balance entre les avantages
et les inconvénients.
La révolte des taxis en France
Le service UberPop
donnait la possibilité aux particuliers de transporter d’autres particuliers,
avec très peu de contraintes. Face au tollé suscité au sein des taxis
traditionnels, le gouvernement a décidé d’interdire ce service. Depuis, les
barrières à l’entrée pour les VTC ont été augmentées (fin 2016, les taxis et
les VTC devraient avoir un examen commun).
La distorsion des marchés
immobiliers
Le
développement d’Airbnb a, dans certains cas, eu un effet néfaste sur le marché
du logement. La rentabilité d’une location sur Airbnb étant supérieure à une
location traditionnelle, de nombreux propriétaires sont tentés de louer leur(s)
bien(s) exclusivement sur Airbnb. Ceci provoque une pénurie de l’offre dans le
logement locatif traditionnel et pénalise la population locale (loyers plus
élevés, exode du centre-ville).
Symétriquement, cela nuit à l’hôtellerie traditionnelle, soumise à davantage de
contraintes. PHRASE 7
La régulation de la finance
participative
Dès 2014, un
nouveau cadre réglementaire a été mis en place par les pouvoirs publics. Les
plateformes de prêts ou de titres doivent avoir un statut, contrôlé, pour les
premiers par l’ACPR et pour les seconds par l’AMF.
Xerfi canal
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/finance-et-societe/nouvelles-economies/uberisation/
PROPOSITIONS
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PHRASE
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✓
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A.
Airbnb a permis d’augmenter la
capacité d’accueil touristique dans de nombreuses villes. Cet afflux
supplémentaire de touristes accroît les revenus du tourisme et profite à
beaucoup d’autres secteurs. L’introduction des VTC à Paris a permis de
rééquilibrer un marché des taxis en forte pénurie (les VTC doivent passer une
formation donc ce ne sont pas des particuliers stricto sensu). Avant
l’arrivée des VTC à Paris, il y avait, pour 1 000 habitants, quatre fois
moins de taxis en comparaison avec New York.
|
2
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B.
D’après une étude réalisée par
Alternatives Economiques en 2016 (« Uber : le mirage entrepreneurial »), un
chauffeur locataire chez Uber gagne environ 750 euros nets par mois pour 70
heures travaillées par semaine. Le groupe enregistre par conséquent une
rotation très importante des chauffeurs, dont les gains sont insuffisants.
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6
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C. Dans
le cas parisien, la mairie interdit de louer un bien sur Airbnb plus de 120
jours par an (depuis 2016). A Berlin, il est seulement possible de louer une
chambre dans l’appartement ou la maison du propriétaire (depuis 2016
également).
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7
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D.
Dans une acception plus large, mais
pas nécessairement pertinente, l’ubérisation appliquée à la finance englobe
toutes les innovations technologiques liées à la révolution digitale, depuis
les fintechs jusqu’aux blockchains. Toutefois, cette conception extensive ne
rend pas compte du mode opératoire de l’ubérisation (travailleurs sous-payés
et concurrence faite aux secteurs économiques traditionnels).
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4
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E.
Depuis sa création, Uber cumule 4
milliards de dollars de pertes. Si elle n’était pas parvenue à lever des
fonds régulièrement, la société aurait fait faillite depuis longtemps. Take
Eat Easy, une société de livraison de plats cuisinés, a fait faillite en
juillet 2016. L’entreprise était présente dans 20 villes européennes.
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5
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F.
Le marché des livraisons de plats
cuisinés à domicile était réduit avant l’arrivée d’acteurs comme Deliveroo ou
Foodora. C’est une possibilité de chiffre d’affaires complémentaire pour les
restaurants et une opportunité financière pour les particuliers qui
effectuent ces livraisons. Dans cet exemple, l’Ubérisation agit comme
intermédiaire entre professionnels et particuliers.
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3
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G.
Par exemple, un chauffeur Blablacar
(économie collaborative) est un particulier qui cherche à partager le coût de
ses trajets en voiture. Ce n’est pas son activité principale, à la différence
d’un chauffeur Uber. A noter qu’il existe des situations hybrides entre ces
deux cas, notamment dans le logement touristique (exemple : une personne
salariée qui loue systématiquement une chambre dans son appartement. Ce n’est
pas son activité principale mais c’est une source de revenus régulière, et
considérable dans une grande ville).
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1
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