20 000 concerts pour la
Fête de la musique (Olivier Nuc, le 20/06/2009)
(1) , le 21 juin 1982, cette
manifestation est devenue un rendez-vous incontournable du début de l'été.
(2) , en 1981, dans le sillage
de l'élection de François Mitterrand, Jack Lang a lancé, avec Maurice Fleuret,
l'idée d'un grand rassemblement (3) .
Jusqu'alors, seules les musiques dites «savantes», comme le classique, étaient
soutenues par les institutions. La volonté initiale de la manifestation était
de permettre aux cinq millions de musiciens du dimanche de pouvoir s'exprimer
chaque 21 juin en descendant dans la rue avec son instrument. (4) , la Fête de la musique est restée
conforme à cet esprit initial, même si l'événement a pris des proportions plus
ambitieuses.
«Ce seront en tout 20 000 concerts qui seront donnés
en France cette année. (5) , les
quatre cinquièmes sont le fait d'amateurs ou de semi-professionnels», explique
Sylvie Canal, coordinatrice générale de la Fête de la musique depuis 2008. C'est l'ADCEP
(Association pour le développement de la création, études et projets, créée en
1983) (6) , gérant la programmation
comme la communication de l'événement. Il s'agit d'un marché public soumis à
renouvellement tous les trois ans. (7) que
chaque 21 juin est assorti d'une thématique précise. Pour cette édition, les
organisateurs ont choisi de célébrer 50 ans de chanson française, en écho au
cinquantenaire du ministère de la
Culture, après avoir envisagé de placer cette fête sous le
parrainage de Boris Vian, disparu en 1959. «Il était délicat de ne s'attacher
qu'à une personnalité, aussi prestigieuse soit-elle», explique Hervé Bordier,
ancien coordinateur, désormais conseiller artistique pour la manifestation.
(8) était le premier objectif de
la Fête. Depuis
1982, les rapprochements entre Culture et Éducation ont contribué à l'avancée
de l'enseignement musical. «Les écoles de musique et les conservatoires sont
surpeuplés, (9) », affirme Sylvie
Canal.
Le développement exponentiel de la Fête de la musique s'est
parfois accompagné d'une dérive commerciale. (10) , les grands événements médiatiques avaient pris le pas sur
les démarches amateurs. «La Fête
s'est retrouvée instrumentalisée par des marques qui profitaient de la
manifestation pour communiquer sur le lancement de produits» affirme Sylvie
Canal. «Nous nous sommes attachés à arrêter cette dérive (11) , et nous restons très vigilants.»
Mais le plus grand témoignage de la réussite de cette
invention française est probablement son développement à l'étranger. Ce seront
cette année 120 pays et 350 villes dans le monde (12) , de New York à l'Australie. Capitale internationale de la
fête, la ville de Paris accueillera dimanche pas moins de 400 manifestations
recensées, à laquelle il faut ajouter les démarches spontanées qui continuent
de faire le sel de cet événement pas commun.
À peine arrivé au ministère de la Culture
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Au début des années 1990
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Cela fait une douzaine d'années déjà
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Depuis sa première édition
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Parmi ceux-ci
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Qui en assure depuis 1994 la coordination nationale
et internationale pour le ministère de la Culture
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Qui fêteront la musique
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Qui menaçait de transformer la Fête en foire
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Qui mettrait en valeur la pratique amateur et les
musiques populaires
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Rendre la musique plus accessible au public
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Vingt-sept ans après
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Voilà une conséquence de l'impact de la Fête
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