AGRICULTURE
Un investissement vachement rentable
(Inter. Herald Tribune/S.
Erlanger/7-05- 2009)
PHRASE 1, certains redécouvrent une façon simple et sûre de placer ses économies
: les vaches. Enquête.
En
cette période de crise, les Français, PHRASE 2, ne se contentent plus de cacher leur argent
sous leur matelas, ils investissent également dans les vaches. Pour Pierre
Marguerit, 60 ans, ces animaux constituent un investissement fiable, sans
risque et écologique, un placement à long terme sur une ressource renouvelable.
Ces types de placement n’ont rien de nouveau –PHRASE 3–, et le mot anglais capital vient d’ailleurs
du français cheptel.
L’année
dernière, l’entreprise de M. Marguerit a connu une croissance de 40 % et cette
année, elle a déjà “pratiquement doublé son chiffre d’affaires”, explique le
directeur d’Elevage et Patrimoine, une entreprise de conseil en investissement
bovin sise à Meyzieu, dans le Rhône, et président de Gestel, une entreprise de
“location” de vaches laitières PHRASE 4.
“Ceux
qui ont des économies ne veulent pas les gaspiller, dit-il. Les Bourses ont
chuté et les gens veulent désormais placer leur argent dans un investissement
plus stable et à long terme.” Il ne s’agit peut-être pas d’un placement “vache
à lait”, mais investir dans des holsteins vous rapportera 4 à 5 % nets par an.
Un profit basé sur une croissance PHRASE 5: la vente des veaux “produits” par vos
génisses. Comparé aux maigres taux d’intérêt offerts par les banques
françaises, c’est un bon placement. En général, les investisseurs achètent
entre dix et vingt génisses, PHRASE 6, et peuvent soit vendre les veaux chaque année
ou les ajouter à leur cheptel, explique L’Association française
d’investissement en cheptel (AFIC).
En
cette période difficile, c’est un bien meilleur investissement PHRASE 7, explique
M. Marguerit. Il poursuit sa démonstration en faisant l’éloge de la nouvelle
passion des Français PHRASE 8.
Les
Français ont toujours eu une vision très romantique de la vie à la campagne et
se sentent une âme de paysan. “Ça fait partie de notre patrimoine.” Depuis la
crise financière, “il y a comme une prise de conscience, le retour à la réalité
est très dur et les gens se posent de vraies questions, ajoute-t-il. Alors,
pourquoi ne pas diversifier ses investissements en acquérant des vaches ?
Cet
arrangement a permis à Richard Durand, 48 ans, de moderniser son exploitation
laitière, PHRASE9, à
quarante-cinq minutes au sud-est de Lyon. Ses holsteins y sont choyées et
jouissent d’une vue superbe sur les montagnes et les verts pâturages PHRASE 10. Et
elles peuvent même s’offrir un petit massage PHRASE 11 en venant se frotter sur une grande brosse
ronde PHRASE 12. Il a
rebaptisé son exploitation “la
Ferme des vaches heureuses”, et c’est exactement l’impression
qu’elle donne. M. Durand, qui connaît toutes ses vaches par leur nom, PHRASE 13.
Ennuyeuses à mourir mais si attachantes vaches
Elever
des vaches qui appartiennent à d’autres lui donne droit à des réductions
d’impôts et libère près de 17 % de son capital, PHRASE 14, explique M. Durand.
Ses
trois enfants ont quitté le foyer et ne veulent plus rien avoir à faire avec
les bêtes à cornes. Les vaches ont un bon tempérament mais sont des bêtes
ennuyeuses à mourir, reconnaît-il. “Elles passent huit heures à manger, huit
heures à dormir et huit heures à ruminer.” M. Durand vend sur les marchés
artisanaux de la région l’excellent fromage blanc, le beurre et les yaourts PHRASE 15, et vend
le reste de sa production – 750 000 litres au total – à la coopérative
locale.
Actuellement,
selon l’AFIC, il y aurait 37 000 vaches sous contrat en France dans près de 880
fermes. Mais le marché potentiel est énorme, insiste M. Marguerit : ce chiffre
pourrait avoisiner le million de têtes en France et 6 millions en Europe. Et, PHRASE 16 , il
termine par un argument religieux : “C’est également un investissement
compatible avec la charia.”
À 1 250 euros par
tête
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Qu’il emploie à des
travaux ou à des investissements
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Dont leur
propriétaire vient de faire l’acquisition
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Qu’il fabrique avec
une partie du lait de ses bêtes
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En bon vendeur
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Quand bon leur
semble
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En loue 37 sur les
100 que compte son cheptel
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Que l’immobilier et
bien moins volatil que la Bourse
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Ils remontent à
Richard Cœur de Lion
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Qui couvre 200 hectares
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On ne peut plus
naturelle
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Qui met en relation
agriculteurs et investisseurs
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Où elles paissent
l’été
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Qui ont la
réputation de se méfier des banques
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Pour tout ce qui
est “naturel, bio et durable”
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Tandis que les
Bourses s’effondrent et que l’immobilier plonge
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