dimanche 20 octobre 2019

L'ÉCOLOGIE

AGRICULTURE
Un investissement vachement rentable 
(Inter. Herald Tribune/S. Erlanger/7-05- 2009)

PHRASE 1, certains redécouvrent une façon simple et sûre de placer ses économies : les vaches. Enquête.
En cette période de crise, les Français, PHRASE 2, ne se contentent plus de cacher leur argent sous leur matelas, ils investissent également dans les vaches. Pour Pierre Marguerit, 60 ans, ces animaux constituent un investissement fiable, sans risque et écologique, un placement à long terme sur une ressource renouvelable. Ces types de placement n’ont rien de nouveau –PHRASE 3–, et le mot anglais capital vient d’ailleurs du français cheptel.
L’année dernière, l’entreprise de M. Marguerit a connu une croissance de 40 % et cette année, elle a déjà “pratiquement doublé son chiffre d’affaires”, explique le directeur d’Elevage et Patrimoine, une entreprise de conseil en investissement bovin sise à Meyzieu, dans le Rhône, et président de Gestel, une entreprise de “location” de vaches laitières PHRASE 4.
“Ceux qui ont des économies ne veulent pas les gaspiller, dit-il. Les Bourses ont chuté et les gens veulent désormais placer leur argent dans un investissement plus stable et à long terme.” Il ne s’agit peut-être pas d’un placement “vache à lait”, mais investir dans des holsteins vous rapportera 4 à 5 % nets par an. Un profit basé sur une croissance PHRASE 5: la vente des veaux “produits” par vos génisses. Comparé aux maigres taux d’intérêt offerts par les banques françaises, c’est un bon placement. En général, les investisseurs achètent entre dix et vingt génisses, PHRASE 6, et peuvent soit vendre les veaux chaque année ou les ajouter à leur cheptel, explique L’Association française d’investissement en cheptel (AFIC).
En cette période difficile, c’est un bien meilleur investissement PHRASE 7, explique M. Marguerit. Il poursuit sa démonstration en faisant l’éloge de la nouvelle passion des Français PHRASE 8.
Les Français ont toujours eu une vision très romantique de la vie à la campagne et se sentent une âme de paysan. “Ça fait partie de notre patrimoine.” Depuis la crise financière, “il y a comme une prise de conscience, le retour à la réalité est très dur et les gens se posent de vraies questions, ajoute-t-il. Alors, pourquoi ne pas diversifier ses investissements en acquérant des vaches ?
Cet arrangement a permis à Richard Durand, 48 ans, de moderniser son exploitation laitière, PHRASE9, à quarante-cinq minutes au sud-est de Lyon. Ses holsteins y sont choyées et jouissent d’une vue superbe sur les montagnes et les verts pâturages PHRASE 10. Et elles peuvent même s’offrir un petit massage PHRASE 11 en venant se frotter sur une grande brosse ronde PHRASE 12. Il a rebaptisé son exploitation “la Ferme des vaches heureuses”, et c’est exactement l’impression qu’elle donne. M. Durand, qui connaît toutes ses vaches par leur nom, PHRASE 13.

Ennuyeuses à mourir mais si attachantes vaches
Elever des vaches qui appartiennent à d’autres lui donne droit à des réductions d’impôts et libère près de 17 % de son capital, PHRASE 14, explique M. Durand.
Ses trois enfants ont quitté le foyer et ne veulent plus rien avoir à faire avec les bêtes à cornes. Les vaches ont un bon tempérament mais sont des bêtes ennuyeuses à mourir, reconnaît-il. “Elles passent huit heures à manger, huit heures à dormir et huit heures à ruminer.” M. Durand vend sur les marchés artisanaux de la région l’excellent fromage blanc, le beurre et les yaourts PHRASE 15, et vend le reste de sa production – 750 000 litres au total – à la coopérative locale.
Actuellement, selon l’AFIC, il y aurait 37 000 vaches sous contrat en France dans près de 880 fermes. Mais le marché potentiel est énorme, insiste M. Marguerit : ce chiffre pourrait avoisiner le million de têtes en France et 6 millions en Europe. Et, PHRASE 16 , il termine par un argument religieux : “C’est également un investissement compatible avec la charia.”

À 1 250 euros par tête

Qu’il emploie à des travaux ou à des investissements

Dont leur propriétaire vient de faire l’acquisition

Qu’il fabrique avec une partie du lait de ses bêtes

En bon vendeur

Quand bon leur semble

En loue 37 sur les 100 que compte son cheptel

Que l’immobilier et bien moins volatil que la Bourse

Ils remontent à Richard Cœur de Lion

Qui couvre 200 hectares

On ne peut plus naturelle

Qui met en relation agriculteurs et investisseurs

Où elles paissent l’été

Qui ont la réputation de se méfier des banques

Pour tout ce qui est “naturel, bio et durable”

Tandis que les Bourses s’effondrent et que l’immobilier plonge



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