dimanche 24 février 2019

LA LECTURE


QUE REPRÉSENTE POUR VOUS LA LECTURE? 

LE LIVRE
  1. Quels types de textes écrivez-vous dans votre vie quotidienne?
  2. Avez-vous déjà pensé à écrire un journal intime, un texte...? Pourquoi?
  3. Quelle image avez-vous de l'écrivain?
  4. Quelles questions aimeriez-vous poser à votre écrivain préféré?
  5. Quel rôle joue le lecteur pour l'écrivain?
  6. Quelles relations entretiennent les écrivains avec leurs lecteurs?
  7. Quelle image avez-vous des maisons d'édition?
  8. Que pensez-vous des prix littéraires décernés?
  9. Avez-vous tendance à suivre les prix littéraires pour choisir vos lectures?
  10. Comment choisissez-vous les livres que vous lisez?
  11. Que vous apporte la lecture?
  12. Quel(le) lecteur/lectrice êtes-vous?
  13. Aimez-vous achetez, emprunter, prêter des livres?
  14. Aimez-vous annoter un livre ou écrire dessus? Craignez-vous de l'abîmer?
  15. Si un livre ne vous plaît pas, vous obligez-vous à le finir?
  16. Avez-vous déjà relu un livre?
  17. Quel genre, style littéraire préférez-vous?
  18. Quel est votre livre préféré? Faites-en un résumé.
  19. Quel livre a profondément marqué votre vie?
  20. Achetez-vous vos livres en ligne ou dans une librairie? Pourquoi?
  21. Êtes-vous plutôt livre traditionnel (papier) ou numérique (liseuse, tablette, ...)? 
  22. Quel est le dernier livre que vous avez lu? Racontez son histoire.
  23. Que pensez-vous des lectures obligatoires dans l'enseignement?
  24. Quel est votre avis sur les audio-livres?

Creador: Peter Mlekuz
Une bibliothèque de possibles
[Carole Martinez, écrivain]

Le roman n’impose rien. Il est moins péremptoire qu’une kalachnikov, moins despotique qu’un discours prononcé en chaire, il n’est pas invasif comme un parfum ni même MOT 1 comme le vrombissement d’une mouche. Le roman est une liberté : tu l’ouvres, tu le refermes à volonté, tu peux même l’abandonner MOT 2 sur un banc, tu ne lui dois rien. Nul besoin de finir ton assiette ! Il se grignote par petits bouts ou se boit cul MOT 3. Certains l’ouvrent au hasard et se contentent d’y picorer quelques lignes avant de décider de s’y glisser ou non. Il y a tant de façons de le MOT 4.

Le roman est un véhicule à mille MOT 5, une porte, une multitude de voix. Il témoigne des grandes révolutions sociales, des métamorphoses de nos regards, de l’avènement de l’intime. C’est un espace à déplier, à partager, de fines tranches de texte à laisser fondre à voix MOT 6 sur le bout de sa langue, un paradis artificiel, une chambre à soi, un coup d’un soir à voix basse, un tissu de mots, un textile troué à ravauder en silence aux couleurs de sa sensibilité, de sa sensualité.

Le roman est une graine. Et qui sait ce qu’il fera MOT 7 en nous, car cette matière du livre devient la nôtre.
Comment se démêler des romans lus ?
Comment savoir ce qu’on leur doit ?
Le pouvoir du roman est subtil et lent.

J’ai été un homme bien des fois, j’ai été fou, étranger, esclave, fils de pute, idiot, j’ai été Michel-Ange, j’ai été une lignée et un MOT 8 adultérin, j’ai tué, aimé, migré, enfanté, désiré, j’ai joui et souffert. Je suis morte tant de fois. J’ai trouvé l’autre à l’autre bout du monde tout en m’enfonçant au plus profond de moi. J’ai touché l’humanité, senti une force commune, une immense MOT 9 par la grâce d’un millefeuille de papier, et le souffle de l’auteur s’est mêlé à mon souffle pour faire œuvre. Les romans lus et oubliés m’ont dissoute et étoffée, multipliée et unifiée. Certains me MOT 10 la nuit.

Je suis un peu ici et un peu là. Je suis ce livre que je porte au-devant de mon corps à MOT 11 de bras, bouclier de papier, je suis l’écran où s’enfonce mon regard dans ce petit troquet et l’au-delà de la page. Dans ma bulle, hors du temps, j’explore le monde, je MOT 12 les possibles, je vis Calcutta, je visite Dublin, je chronique Mars. Je m’absente à moi-même en me MOT 13 dans une sublime solitude peuplée de personnages à animer. Le roman est un courant intime qui remue nos profondeurs et fait parfois   MOT 14 des souvenirs oubliés tout en nous entraînant au-dehors dans des mondes que nous n’avons jamais vus, jamais visités.

Le roman n’impose rien, il se perd, se déchire, se laisse contester, biffer, surinterpréter, adapter. Même radical, il nous assouplit, c’est un exercice de tolérance qui nous aide à MOT 15 la garde, nous permet de comprendre l’autre, de vivre ensemble, d’imaginer demain.

Je suis une bibliothèque de possibles, je suis de chair et d’encre.
Je suis lectrice de romans…

REMETTEZ LES MOTS À LEUR PLACE
MOTS
MOTS
MOTS
hantent
10
haute
6
enfant
8
agaçant
1
inachevé
2
bout
11
baisser
15
remonter
14
plongeant
13
empathie
9
sillonne
12
surgir
7
déguster
4
vitesses
5
sec
3

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