mercredi 11 décembre 2019

L'HISTOIRE DES JEUX


LES JEUX ONT TOUJOURS OCCUPÉ UNE PLACE IMPORTANTE DANS NOTRE SOCIÉTÉ, VOICI UNE PETITE VISION GÉNÉRALE DE LEUR HISTOIRE

JEUX DE SOCIÉTÉ TRADITIONNELS (JEUJURA)

POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS, VISITEZ LE SITE LES TOUTES PREMIÈRES FOIS



LES TOUT PREMIERS JEUX DE SOCIÉTÉ

La nature humaine est joueuse, depuis toujours. Le jeu est devenu un phénomène de société depuis plus 5000 ans; avec le succès des jeux vidéos ce n’est pas près de s’arrêter. L’homo sapiens serait-il avant tout un homo ludens ?
Entre les balbutiements de la civilisation et les premiers jeux de société, il va en effet se dérouler 5000 ans. Cependant, si l’on s’en tient à l’activité ludique stricto sensu, celle-ci accompagne l’homme depuis ses premiers pas, à l’instar des primates dont le jeu, avec ou sans objet, est une activité sociale. On a d’ailleurs retrouvé des objets miniatures qui remontent à 10 000 ans av-J.-C. dont on peut penser qu’il s’agit des premiers jouets.

PHRASE A
Mais revenons à la case Départ ! Nous sommes en Égypte, plus de 3000 ans avant notre ère. Pour la toute première fois, la société se prend au jeu en concevant le tout premier véritable jeu de société connu. Il consistait à déplacer des pions sur 3 rangées de 6 cases.
Bien plus tard, vers le Ve siècle (après J.-C), les Perses en complexifient le principe : Ils introduisent un principe de hiérarchisation des pièces. D’une certaine manière, les bases du jeu d’échec étaient posées. Il prend le nom de Chatrang.
Cependant, l’origine du jeu d’échec est encore controversé et les seules traces tangibles datent des années 600. Il s’agit de textes transcrits qui mentionnent l’existence de joueurs d’échecs. C’est d’ailleurs de cette période que remonte le véritable ancêtre officiel : le jeu indien Chaturanga. Rançon du succès, les échecs multiplient les légendes à leur égard.
A partir de l’invasion de la Perse par les arabes (en 637) , les échecs vont connaître un essor considérable. Au cours des IXè et Xème siècle, on évoque les premiers traités sur le sujet et les premiers champions. Puis vers l’an mille, le jeu est introduit en Europe via l’Espagne alors musulmane.

PHRASE B
Décidément, les Égyptiens ont l’esprit joueur. Presque simultanément au premier jeu de société de l’histoire , ils imaginent un autre jeu : le Mehen ou jeu du serpent. Un serpent enroulé sur lui même est représenté sur une tablette. Les joueurs doivent progresser sur ce parcours, en utilisant des figurines, 3 lionnes et 3 lions et 36 billes. Un jeu de l’ Oie en quelque sorte.
Un peu plus tard, ces mêmes Égyptiens conçoivent le jeu de Senet (jeu de passage se jouant à deux), considéré comme l’ancêtre du Backgammon. Les premières représentations, datées– 2650 ans avant J.-C., apparaissent en peinture sur les tombes de pharaons.
Les égyptologues exhumeront une quarantaine de jeux dans un état de conservation exceptionnelle. Apparu au moment de l’âge d’or de la civilisation égyptienne (Ancien Empire), ce jeu est sans doute devenu le plus populaire de l’Egypte lors du Nouvel Empire (-1500 à -1000 ans).

PHRASE C
Cette volonté d’animer les longues nuits d’hiver ne datent probablement pas d’hier. L’historien néerlandais Johan Huizinga considère que les sociétés humaines sont profondément façonnées par le « suspecie ludi », l’élément ludique. Guerre et paix, art, justice, langue philosophie, tout ne serait que jeu.
Bien que nos aïeux d’il y a 30 000 ans nous aient laissé aucune trace de jouets, leurs enfants s’amusaient vraisemblablement avec des objets dénichés ici ou là, comme le font encore aujourd’hui certains tribus primitives.
A partir du moment où le nomade devient paysan (il y a plus de 10 000 ans), on découvre des objets miniaturisés d’outils, d’armes, des statuettes et des figurines représentant notamment des animaux. Peut-on parler de jouet ? On l’ignore bien évidemment.

PHRASE D
A l’époque romaine, les dés sont lancés ! Apparus chez les Égyptiens mais aussi en Inde, vers 3000 ans avant notre ère, les dès faisaient largement partis du paysage ludiques dans les couches populaires romaines comme dans les hautes sphères. On rapporte que l’empereur Néron n’hésitait pas à jouer sur un coup de dés la somme de 400 000 sesterces, soit l’équivalent de la solde de 400 soldats.
Plus généralement, Grecs et Romains prisaient particulièrement les jeux de sociétés stratégiques, comme le « jeu de poilis » (jeu de la ville) ou le jeu romain à caractère militaire « Latroncules ».

PHRASE E
Dans cette panoplie des jeux traditionnels, il reste une carte à jouer. Le jeu de cartes fera son apparition pour la toute première fois en 1370. Les jeux de cartes inondent l’Europe grâce à l’essor de l’imprimerie. A la fin du XIXe siècle, les cartes adopteront des décors spécifiques, plus proches du réel. La voie est ouverte pour de nouveaux types de jeux, comme le Monopoly dont le premier lancé de dés date de 1930.
En 1971, l’univers ludique connaît une nouvelle aventure avec les tout premiers jeux de rôle, signe avant-coureurs d’une société en pleine transformation tendant à allier performance individuelle et plaisirs partagés. Gary Gigax et son ami Dave Arneson conçoivent un jeu d’un genre nouveau : « Chainmail ». Bien qu’il s’agisse d’un jeu de guerre, des créatures fantastiques y sont incluses, ainsi que de la magie, et surtout la possibilité de jouer à « un contre un ».

PHRASE F
Aujourd’hui, 700 nouveaux jeux sont mis sur le marché chaque année et compte tenu de la progression des ventes (+ 35% en 2005), le jeu en vaut apparemment la chandelle.
En 5000 ans, le jeu a beaucoup rebattu les cartes au point de devenir un véritable empire au service ou au détriment de la société, à vous de juger. Il devient un enjeu de société tant du point de vue éducatif : 5 millions d’enfants américains seraient devenus addicts- qu’en terme écologique : les trois principales consoles (Wii, Xbox 360 et Playstation) consomment 16 milliards de kwh par an, rien qu’aux USA, selon le Natural Resources Defense Council (NRDC).
Face à une avidité de virtualité, les maîtres du jeu deviendront-ils les maîtres du monde ? Du moins, deviendront-ils les maîtres d’un monde qui, comme le pense le sociologue Michel Maffesoli, est en train de changer de paradigme : aujourd’hui et encore plus demain, place au présent et au carpe diem.
Tout l’univers des jeux en somme.

RETROUVEZ LE TITRE DE CHAQUE PARAGRAPHE ET ENSUITE FAITES UN RÉSUMÉ DE CHAQUE PARAGRAPHE EN 2 OU 3 PHRASES
  1. Quand « Alea jacta est »
  2. Quand la société se prend au jeu
  3. Quand le jeu n’en valait pas encore la chandelle
  4. Quand les Egyptiens étaient beaux joueurs
  5. Quand on abat une nouvelle carte
  6. Un jeu à somme très positive !

mardi 10 décembre 2019

NOURRITURE...ET COULEURS

LA NOURRITURE EST UN MÉLANGE DE SENS! LES GOÛTS ET LES COULEURS...

LA CUISINE EN COULEURS

 QUAND LE MARKETING HAUSSE LE TON!

ASSOCIEZ LA QUESTION ET LA RÉPONSE:
Nous avons vu combien la couleur d’un aliment conditionne notre rapport à l’alimentation. Il y a un domaine où elles prennent une importance croissante : le marketing alimentaire. Pour en parler, nous avons invité Gaëlle Pantin-Sohier. Elle a fait de la couleur, du packaging à l’aliment, son principal domaine de recherches.

QUESTION 1
En France, l’émergence date de la fin des années 1990. Elle coïncide avec l’arrivée du marketing sensoriel, qui a pour objectif de séduire le consommateur et d’accroître son bien-être, en sollicitant un ou plusieurs de ses sens. Il existe par exemple une forte interaction entre la forme et la couleur d’un packaging. Ainsi, une forme anguleuse associée à la couleur rouge évoque très fortement l’univers masculin.

QUESTION 2
Jusqu’alors, son utilisation était plutôt analytique, fonctionnelle. Elle constituait un code permettant de catégoriser un produit, de l’identifier rapidement, de raccourcir, donc, le temps de traitement de l’information. L’acte d’achat s’en trouvait simplifié. Prenons le cas du lait. Vous n’avez pas besoin de lire l’étiquette pour savoir si ce dernier est entier, demi-écrémé ou écrémé. Grâce au code couleur (rouge pour le lait entier, bleu pour le demi-écrémé et vert pour l’écrémé), vous savez quel type de lait vous achetez en un clin d’œil.

QUESTION 3
Si l’on se réfère à l’univers de la grande consommation, le vert évoque la santé, la fraîcheur, les éléments naturels. C’est la couleur utilisée par les produits issus de l’agriculture biologique ou dits écologiques. La couleur bleu renvoie aux produits congelés, rafraîchissants mais aussi aux produits laitiers.
Sur le plan symbolique, le rouge est gage de qualité et d’efficacité ; il connote un goût puissant. Quant au noir, il représente depuis toujours la noblesse, le haut de gamme et l’élégance. Enfin, le blanc est utilisé pour signifier la légèreté ; il sera donc la couleur privilégiée pour les produits allégés.

QUESTION 4
La dimension fonctionnelle des couleurs est de moins en moins mobilisée du fait de la prolifération de l’offre sur le marché de l’alimentation, et de son absence de distinction. Dès lors, la couleur va tendre à être non plus un élément de catégorisation mais de différenciation.  C’est notamment le cas du groupe Carrefour qui a revu le packaging de ses pâtes alimentaires, désormais de couleur verte. Cela lui permet de se différencier visuellement des leaders sur ce secteur, à savoir Panzani (rouge) et Barilla (bleu). On le voit : la couleur permet d’obtenir un positionnement fort sur le marché. Par ailleurs, elle peut également conférer au produit une symbolique propre.

QUESTION 5
Effectivement. Le marketing des couleurs joue sur trois tableaux. Tout d’abord, la fonction de repérage et de distinction, pour attirer l’œil et reconnaître facilement le produit dans les linéaires. Ensuite, on peut noter la fonction de différenciation. On bouscule les codes pour mieux sortir du lot. Enfin, la couleur est utilisée pour créer un univers de sens autour du produit. C’est l’aspect symbolique. Lactel a par exemple commercialisé en 2007 une bouteille de lait destiné aux femmes enceintes ou allaitantes, qui est de couleur rose "layette" en référence à l’univers de la petite enfance.

QUESTION 6
Nous menons actuellement des études non pas sur la couleur du paquet mais sur celle des aliments eux-mêmes. Dans le cadre de notre étude, nous avons fait varier les degrés de luminosité de sirops de fruits. Puis, nous avons demandé aux enfants quel sirop leur paraissait le plus sucré et quel sirop leur semblait avoir le meilleur goût. Or, nous nous sommes rendus compte que le changement de luminosité modifiait l’appréciation d’un produit pourtant identique dans sa composition intrinsèque. Ainsi, selon que le produit soit clair ou foncé, il avait plus ou moins un goût de fruit prononcé.

QUESTION 7
Mieux comprendre l’influence que peut avoir la couleur d’un produit sur la perception que l’on en a, pourrait permettre à terme de concevoir des produits qui restent ludiques et agréables visuellement pour le jeune public mais avec des teneurs réduites en gras et en sucres. Ces études nous semblent également intéressantes pour les industriels. Dans la logique actuelle de réduction des sur-emballages, je crois qu’à l’avenir les emballages transparents ou en verre vont être amenés à se développer. Les industriels devront travailler non plus sur la couleur du packaging mais sur celle du produit lui-même.

PROPOSITIONS
QUESTIONS
A.   Chaque type de produit possède donc sa gamme de couleurs. En quoi le marketing sensoriel est-il venu bousculer ou s’appuyer sur ces codes pour donner une autre image des produits ?
4

B.   La couleur est par ailleurs un facteur important dans la représentation que l’on se fait des aliments eux-mêmes. Cet aspect est au cœur des travaux de recherches que vous faites actuellement. Pourriez-vous nous en dire deux mots ?
6

C.  Le marketing alimentaire s’est-il toujours intéressé à la couleur ? Ou l’usage de cette dernière est-il récent ?
1

D.  On a donc une utilisation plurielle de la couleur.
5

E.   Pour autant, la couleur est depuis longtemps un élément central de nos emballages. Comment s’en servait-on avant que n’émerge le marketing sensoriel ?
2

F.   Pourriez-vous nous donner quelques exemples des significations classiquement associées aux couleurs ?
3

G.  Quelles pistes cela ouvre-t-il ?
7


 

Interviewé [1] magazine Télé 7 jours, le «producteur gastronome» de l’émission Master Chef diffusée sur TF1, Brice Marion, précisait, au sujet des plats conçus par les candidats, que « [2] cuisinier dans le monde peut les proposer à la carte de son restaurant» étant donné qu’«il n’existe pas de copyright sur les créations culinaires».
Un propos qui étonne dans un pays où la tradition culturelle assimile aisément le cuisinier [3] un artiste comme un autre et qui, dans cette logique, pourrait se prévaloir d’un statut d’auteur. Outre-Atlantique, une chef new-yorkaise avait poursuivi son ancien sous-chef [4] la justice pour avoir utilisé des croûtons de muffin dans la salade Caesar à la carte de son nouveau restaurant, une touche qu’elle utilisait au restaurant et qu’elle tenait de la cuisine de sa mère. Enjeux économiques, question d’ego et médiatisation des chefs font que ce type de conflits pourrait se multiplier.
Cependant, le droit peine à rentrer en cuisine. Pour qu’une création culinaire [5] protégée par le code de la propriété intellectuelle, il [6] faudrait répondre à trois critères: est-une œuvre de l’esprit? Est-elle matérialisée dans une forme concrète (une idée ne suffit pas, il faut qu’elle soit «rédigée»)? Porte-t-elle l’empreinte de la personnalité de son auteur, selon la terminologie consacrée par la jurisprudence (critère de l’originalité)?
 Les cinq sens
Le code de la propriété intellectuelle ne rejette pas la possibilité d’avoir la création culinaire reconnue comme une «œuvre de l’esprit» dans la mesure [7] elle fait appel à l’un des cinq sens. Pour l’instant, ne sont listées que des œuvres perceptibles par l'ouïe et la vue. Ce n’est pas une liste qui se caractérise par son exhaustivité, a toutefois rappelé en 2006 le tribunal de grande instance de Bobigny.
En Belgique, la question a, en partie, été résolue lorsqu’en 2010 le tribunal de commerce de Liège a estimé que la création d’une recette de cuisine, similaire à un «programme d’ordinateur», ne pouvait bénéficier des droits d’auteur «si elle se contente d’énoncer les ingrédients nécessaires et les différentes opérations à réaliser en une formule strictement fonctionnelle».
Pour les chefs, la création culinaire ne peut être résumée [8] une suite de tâches qui aboutirait au même résultat à chaque tentative. «La cuisine, c’est quelque chose d’éphémère et se reproduit tout le temps à chaque assiette qu’on sort», affirme Adeline Grattard, chef et dirigeante du Yam’Tcha qui propose des [9] franco-asiatiques, une étoile au Michelin. La cuisine est une question de sélection d’ingrédients, de dosage et de [10]. Et d'«émotion», rajoute Christophe Michalak, chef pâtissier de l’hôtel Plaza Athénée qui «ne demande jamais de recettes».
Si la cuisine est une affaire de transmission, il paraît peu aisé de retracer les origines multiples d’un plat. L’idée d’une bibliographie associée à chaque plat paraît peu commode en pratique. «J’ai un vrai souci avec ça, on n’a pas créé nos recettes d’un seul coup de [11]. Il ne faut pas se leurrer, plein de recettes sont vues ailleurs», affirme Christophe Michalak. Il cite en exemple la religieuse au caramel beurre de sel que d'anciens membres de son équipe font comme «une forme de transmission». [12], «s’approprier le travail de quelqu’un ne peut pas se faire dans la continuité», estime Adeline Grattard. Au bout d'un moment, si l'on ne fait que copier, cela finit par se voir.
Les cartes ont tendance à se ressembler
Des sociologues ont étudié un système de régulation sociale propre au milieu de la gastronomie française en 2006. Comment un chef, dénué d’outils juridiques, est-il à même d’imposer l’originalité de sa création, alors que d’aucuns caractérisent notre époque [13] comme le temps de la fusion, de la déclinaison plutôt que de l’innovation à proprement parler?
«Toutes les cartes ont tendance à se ressembler», observe le chef Alain Senderens, interrogé dans le [14] d’une journée d’études sur la cuisine et l’art. Au début des années 1980, sous le ministère Lang, il avait, en vain, entrepris des démarches allant dans le sens d’une plus grande protection intellectuelle de la création culinaire. «Au début de la nouvelle cuisine, c’était facile [15] on était les premiers. Cela devient plus difficile aujourd’hui d’avoir des idées propres.» Pour autant, «on va aujourd’hui manger chez quelqu’un parce qu’il a une identité culinaire», estime le chef exécutif du restaurant Senderens, Jérôme Banctel.
Un type de cuisine est régulièrement cité quand il s’agit de traiter de l’innovation en cuisine: la cuisine moléculaire. Perçue comme plus technique, plus audacieuse et savante, pourrait-elle pour autant être davantage protégée par le droit?
Pour Anne Cazor, à la tête de Cuisine Innovation qui se propose d'«apporter des connaissances scientifiques à des chefs», la cuisine moléculaire représente davantage «une démarche qu’un type de cuisine» et quand c’est le cas, «cela devient une cuisine de show». «On n’est plus dans le copiage du voisin quand on a compris les mécanismes physico-chimiques de la cuisine.» Toutefois, un chef ne travaille pas seul en cuisine; il est accompagné [16] sa brigade. La création revêt alors une dimension collective et il paraît plus difficile de la protéger à la vue et au su de tous.
La création culinaire fait encore plus fi des supports et des lieux. Avantage aux recettes et idées qui se multiplient sur Internet ou encore à la mondialisation et aux voyages qui accroissent les sources d’inspiration. «Tout est mis à nu en cuisine aujourd’hui, et c’est utilisé à bon ou mauvais [17]», estime Adeline Grattard. «Protéger une recette avec tous les outils médias existants, c’est difficile. Et cacher, ce n’est plus la tendance actuelle», renchérit Jérôme Banctel. «La tendance des jeunes cuisiniers est [18] à l’échange d’idées, de fournisseurs, etc.»
Un gage de célébrité
Dans tous les cas, pourrait-on concrètement vérifier et appliquer une protection intellectuelle des créations culinaires? Les chefs restent sceptiques. «Défendre son petit truc pourrait être considéré comme de la prétention», avance Adeline Grattard. Et puis, «si on vous copie, c’est que vous êtes bon», avance Pierre Gagnaire, chef du restaurant éponyme, [19] «le problème, c’est pas de n’être pas protégé».
Pour Jérôme Banctel, aujourd’hui, le moyen le plus aisé pour protéger sa création serait justement de [20] publier. «Si on a une superbe idée, on [21] de la diffuser pour ne pas se la faire copier. On l’immortalise en divulguant l’information au maximum.»
Le débat s’inscrit également dans une réflexion plus générale sur la progression du droit face à la force de l’innovation et de l’expérimentation. Si, certes, cela [22] un argument supplémentaire pour inventer, son corolaire pourrait être celui de la perte de temps et des frais judiciaires à engager à faire reconnaître l’originalité du plat en question. «Les règles sociales m’emmerdent, on devrait prendre du temps à avancer pour concevoir de nouvelles techniques», résume Christophe Michalak.
http://www.slate.fr/story/64233/recette-cuisine-propriete-intellectuelle
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