lundi 16 décembre 2013

LE CAFÉ FAMILIAL (NA1)

VOUS ALLEZ VOIR UN DOCUMENT SUR LA MODE DES CAFÉ FAMILIAUX (POUR ENFANTS), ÉCOUTEZ-LE BIEN ET RÉPONDEZ AU QCM SUIVANT

LA CHARTE DES CAFES DES ENFANTS
« Les cafés des enfants sont des lieux de vie beaux, bons et chaleureux, sans alcool et sans tabac, ouverts pour les mineurs et leurs familles sans exclusion sociale quelle qu’elle soit (âge, sexe, nationalité, et aussi couche sociale, handicap...).

Les cafés des enfants s’inscrivent dans une démarche d’éducation populaire en référence à la charte CNAJEP, en spécifiant que les enfants et les adolescents soient aussi co-auteurs de leur présent et devenir.
Les valeurs fondamentales qu’ils défendent et qui fondent leur action sont l’émancipation, la coopération, la solidarité, la justice, la liberté.
Les cafés des enfants s’appuient sur la convention internationale des droits de l’enfant et mettent en avant comme principe premier la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Les cafés des enfants se reconnaissent comme lieu d’expérience, de créativité à l’échelle des enfants et de leurs familles dans un rapport de confiance, de respect, de liberté, de citoyenneté, de non-violence, d’ouverture au monde et à la culture, d’éducation à la paix.
Les cafés des enfants considèrent l’enfant et sa famille comme acteurs et non consommateurs.
Les cafés des enfants sont des lieux de proximité, d'innovation sociale, qui favorisent l'implication dans la vie locale.
Ils s’inscrivent dans l’économie sociale, solidaire dans une démarche de développement durable et de démocratie participative.

La Charte Internationale des Cafés des enfants présente l’esprit dans lequel s’inscrivent les principaux cafés des enfants en France.

Il existe déjà plusieurs structures de ce type en France, comme :
le Cafézoide à Paris http://www.cafezoide.asso.fr
Les Potes en ciel à Lilles http://les-potes-en-ciel.over-blog.com
Café la fée ? à Noisy le Grand http://www.cafelafee.fr

ainsi que d’autres cafés comme ;
Les p’tites main d’Uzès http://lespetitesmainsuzes.free.fr,
le Café Artatouille à St Etienne  http://www.artatouille.free.fr
La Tarte aux billes à Strasbourg http://www.tarteauxbilles.fr
La Ka Fête o mômes à Lyon http://kafete.omomes.over-blog.com

C’est quoi un café des enfants ?
Un véritable café sans alcool qui proposera également de la petite restauration issue de l’agriculture biologique et du commerce équitable à la portée de tous.
Des activités manuelles et artistiques seront suggérées aux enfants qui seront de véritables acteurs de ce lieu à la fois culturel et citoyen.
Le café des enfants sera un espace ludique et éducatif qui répondra aux objectifs d’éveil à la citoyenneté, à la diversité, à la coopération et à l’expression sous toutes ses formes.

AMOUR OU AMITIÉ (NA2)

POUR TOUTES MES ÉLÈVES QUI SONT UN PEU FLEUR BLEUE, JE VOUS PROPOSE UN PETIT TEST POUR SAVOIR LA NATURE DE VOTRE RELATION.
VOUS ALLEZ MAINTENANT LIRE LE TEXTE SUIVANT ET ESSAYER DE LE COMPLÉTER AVEC LES PHRASES MANQUANTES: BON COURAGE!!!


L’amour a 3 visages (Psychologies.com / Anne-Laure Gannac)

Chaque amour a le sentiment de ne ressembler à aucun autre. Dans la lignée des philosophes grecs, les psys dégagent pourtant trois profils types de l’état amoureux, ...1....
Parler d’amour, c’est associer désir physique, échange et complicité. Pourtant l’amour se décline en une infinité de nuances : fusion, raison, dépendance, haine… Nos comportements d’adulte sont l’occasion de prolonger les expériences vécues dans les premiers moments de l’enfance. Le point commun entre les différentes façons d’aimer ? L’idéalisation de l’autre et la dévalorisation de soi. Aveuglé par les émotions, on pare notre partenaire de toutes les qualités ...2.... D’où l’expression «tomber amoureux» : on descend quelques marches et on installe l’autre sur un piédestal. « Tout est une question de degrés » qui, selon les spécialistes, déterminent trois grands profils amoureux : Eros ; son opposé, Agapê ; et Philia.

Eros L’amour passion
Le cœur s’emballe, l’excitation alterne avec la peur, le désir physique est insatiable, le manque nous obsède dès les premières séparations. Nos repères sont bousculés, on se perd un peu. Cet état est propre à la rencontre amoureuse. «Ce qui nous guide vers une relation, ...3...». L’intensité et la durée de cet état passionnel varient en fonction de la force de ses projections sur l’autre. « Il dure entre six mois et deux ans ».
Après ? « Il a changé », « Je ne la reconnais plus », se surprend-on à dire. « La réalité de l’autre finit toujours par s’imposer à nos yeux. » Soit on l’accepte et on entre dans un autre type de relation, soit on en est incapable et la déception, donc la souffrance, est irréversible. ...4...: les émotions exacerbées demeurent, mais changent de pôle. Ou dans la dépendance : « Sans lui, je me sens vide », « Sans elle, je ne suis rien. » Le partenaire devient indispensable pour vivre.
Aimer avec passion, c’est découvrir en soi une capacité à vivre des émotions dont on ignorait l’intensité, et rompre avec un quotidien parfois pauvre en émulation. La passion amoureuse a des vertus bénéfiques et instructives pour et sur soi, mais, parce qu’elle est fondée sur le narcissisme et l’égocentrisme, elle ne peut être le seul socle de construction d’une vraie relation à deux. ...5... : c’est en décidant d’apprécier son partenaire avec ses défauts et ses qualités, mais aussi en reprenant conscience de ce que l’on est, soi, hors du couple, que l’on peut glisser d’une passion déraisonnée à un amour plus constructif et apaisé.

Agapê L’amour-amitié
Autant l’amour passion incite au repli sur soi et sur le couple, autant cet amour-amitié invite à s’ouvrir sur l’extérieur. ...6...… Et, tout à coup, cette amitié a priori sans ambiguïté se transforme : les regards changent, le désir s’installe. Ceci donne envie de se laisser aller à des sentiments amoureux jusque-là inhibés par un manque de confiance en soi ou par la crainte de pervertir la relation amicale. La relation amoureuse se fonde alors sur des bases solides : ...7....
Un virage sans dérapage ? Pas toujours. La relation qui prévalait jusqu’à présent est oubliée au bénéfice d’une nouvelle rencontre sur le mode amoureux. Preuve que l’amour, même le plus “calme” et progressif, est toujours un peu pathologique !
On peut tout à fait considérer que l’amitié sexuée est une définition du “bon amour”. « Bon », ...8.... Seule «dérive possible»: pris dans une connaissance mutuelle parfaite, les partenaires ne ressentent plus de curiosité ou de besoin de se séduire. La tiédeur émotionnelle s’installe, au risque de la lassitude et de l’envie de trouver ailleurs des « sensations » fortes…

Philia L’amour profond
...9...: on sait vivre “libres ensemble”, on s’aime, mais on ne s’appartient pas. « L’amour profond commence avec la prise de conscience de ce qu’est l’autre réellement, loin des fantasmes ». Amour dit « mature », « il suppose une bonne compréhension de soi-même et de l’autre, mais aussi de savoir déjouer les pièges et mécanismes ...10...».  L’imaginaire suggéré par les sentiments amoureux n’empêche ni de voir la réalité de l’autre, ni celle du couple. Et l’idéalisation du partenaire nous narcissise plutôt que de nous faire perdre confiance en nous.
Sylvie Bellaud-Caro rappelle que cet amour réunit trois éléments : moi, l’autre et la relation. « Il peut y avoir harmonie, conflit, joie, tristesse… peu importe. Ce qui est fondamental, ...11.... »
Mais comment faire la différence entre un «je t’aime profondément» et un «je t’aime passionnément? ». Me manque-t-il au point que, sans lui, j’ai l’impression de ne plus exister ? Ou simplement parce que j’aimerais partager ce moment, cette conversation avec lui ? « L’attachement n’est pas la dépendance. » C’est le respect qui fait la différence : respect de soi – être à l’écoute de ses propres désirs, ne pas s’oublier pour l’autre – et respect de l’autre. Si le mot respect ne fait pas écho à nos idéaux romantiques, ...12.... 
  

a.    C’est d’abord le désir d’exaltation et cette opportunité que nous offre le partenaire de vivre plus intensément 
PHRASE 3
b.    C’est l’amour alliant désir et raison
PHRASE 9
c.    C’est que les deux partenaires restent indépendants et se rejoignent ensuite dans le couple pour le nourrir de projets, d’envies, d’expériences à partager
PHRASE 11
d.    Car à la dépendance, cet amour oppose l’attachement nourri par une entente développée au fil du temps et des expériences partagées
PHRASE 8
e.    Celles qui avaient conduit à l’amitié, du partage d’une passion commune à une communication très forte
PHRASE 7
f.      Dans lesquels nous pouvons tous nous reconnaître
PHRASE 1
g.     Dont on se croit le plus souvent dépourvu
PHRASE 2
h.    Il s’imposera pourtant vite comme le meilleur garde-fou de l’amour
PHRASE 12
i.       Laquelle n’est possible qu’à condition de pouvoir regarder l’autre vraiment
PHRASE 5
j.       On est complice, on se comprend, on s’écoute, on s’intéresse l’un à l’autre et au monde
PHRASE 6
k.    On peut alors basculer dans la haine
PHRASE 4
l.       Qui nous lient au passé et qui entraînent la dépendance 
PHRASE 10

vendredi 13 décembre 2013

NE EXPLÉTIF / NÉGATION / NE...QUE...

AFIN D'ÉVITER LES CONFUSIONS ET DE SAVOIR DIFFÉRENCIER LES CONCEPTS, 
JE VOUS EXPOSE 3 THÈMES QUI VOUS POSENT PROBLÈME:
  1. LE NE EXPLÉTIF (Exercice)
  2. LA NÉGATION (Exercices)
  3. NE...QUE... (LA RESTRICTION)

On appelle ne explétif l'adverbe ne que l'on utilise sans que sa présence soit obligatoire. Ce ne explétif n'a pas de sens négatif ; il est à distinguer de la négation ne… pas. Je l'ai prévenu avant qu'il ne soit trop tard ou avant qu'il soit trop tard. Ne apparaît dans des subordonnées qui dépendent d'une principale avec un certain type de verbes ou de locutions verbales ou qui sont introduites par certaines locutions.

Dans des subordonnées de comparaison

Dans les propositions subordonnées de comparaison, on emploie ne seulement si on exprime une inégalité (différence, supériorité ou infériorité). Les manifestants étaient plus nombreux qu'on ne l'a prétendu. C'est beaucoup moins difficile que je ne l'avais imaginé. Ainsi, on peut employer ne quand la principale contient un terme tel que :
autre
autrement
davantage
meilleur
mieux
moindre
moins
pire
pis
plus
plutôt
Lorsque la comparaison est de l'ordre de l'égalité (aussi, autant…), on ne peut pas employer ne sauf si la principale est négative (on se retrouve en fait dans le cas de l'inégalité). Les dégâts sont aussi importants que s'il s'était agi d'un cyclone (et non que s'il ne s'était agi… : la principale n'exprime pas une inégalité). Les dégâts ne sont pas aussi importants qu'on l'avait imaginé (ou qu'on ne l'avait imaginé : la principale contient une négation).

Dans les subordonnées introduites par avant que, à moins que, sans que

  • Les subordonnées introduites par avant que et à moins que contiennent souvent le ne explétif, que la principale soit négative ou non. Agissons avant qu'il ne soit trop tard. Nous n'interviendrons pas dans cette affaire à moins qu'on ne nous le demande.
  • Les subordonnées introduites par sans que peuvent contenir ne seulement si la principale est négative. Il n'a pas voulu tout changer sans qu'on ne lui ait expliqué les raisons de ces choix. Il a tout changé sans qu'on lui ait expliqué les raisons de ces choix (et non sans qu'on ne lui ait expliqué).

Dans les subordonnées dépendant d'un verbe ou une locution exprimant la crainte

Quand la subordonnée dépend d'une principale contenant un verbe ou une locution exprimant la crainte et que cette principale n'est pas négative, on emploie souvent le ne explétif. Je crains qu'il ne soit trop tard. Il nous a rappelé le rendez-vous de peur que nous ne l'ayons oublié. On emploie ne dans des subordonnées dépendant de :
appréhender
avoir peur
craindre
redouter
trembler
de crainte que
de peur que, etc.
Si la principale est négative, on n'emploie pas ne. Ne craignez-vous pas que le pouvoir d'achat diminue ? (et non que le pouvoir d'achat ne diminue).

2. La négation

Règle générale

En français, on distingue syntaxiquement deux formes principales de la négation, selon qu'elle porte sur l'ensemble de la phrase ou sur un constituant :
La négation portant sur l'ensemble de la phrase se forme en ajoutant à la phrase affirmative l'adverbe ne pas ; les deux éléments de cet adverbe se placent ordinairement de part et d'autre du verbe ou de l'auxiliaire :
  • Jean aime les voyages → Jean n’aime pas les voyages.
  • J’ai fait cela → Je n’ai pas fait cela.
Lorsque le verbe est à l'infinitif, les deux éléments sont placés devant l'infinitif :
  • Je vous demande de ne pas me déranger
  • Je crains de ne pas avoir compris
ou parfois (plus littéraire) de part et d'autre :
  • Je crains de n’avoir pas compris.
Ne… pas (sans partitif) est une négation complète. Pas étant tonique et ne atone, donc plus étroitement lié au verbe, on peut dire :
  • Il ne manque, après l'appel, pas un élève
mais pas :
  • * Il ne, après l'appel, manque pas un élève.
Pourtant, ne peut être employé seul devant le verbe.
Si la négation porte sur un groupe du nom, sujet ou objet, on emploie ne et un déterminant négatif :
  • Il a fait un effort → Il n’a fait aucun effort
  • Quelqu’un est venu → Personne n’est venu.
Ne pas peut être remplacé par une formulation parallèle (ne point, ne plus, ne guère, ne jamais…), selon le sens et le registre de langue. Ces adverbes en deux parties sont aussi appelés morphèmes discontinus, ou disjoints.
Si la négation porte sur un nom, un adjectif, un adverbe, elle peut être exprimée par un préfixe :
  • Son attitude est incompréhensible (= elle ne peut pas être comprise).
Dans la majeure partie de ces phrases, à la négation correspondent deux éléments, souvent désignés (à la suite de Jacques Damourette et Édouard Pichon) discordantiel (ne) et forclusif (pas, aucun N etc.). En français, la double négation est un cas particulier de cette configuration.

Rien que (ou nul que) et pas que sont contraires, l'un signifiant « uniquement » et l'autre « pas seulement ». Dans le premier cas, on a bien une relance de prédication positive, rien que moi signifiant « uniquement moi » mais aussi « rien sauf moi » : sauf moi étant la relance positive. Dans le second cas, que est simplement un adverbe comme uniquement.
Cependant, rien que suivi de compléments indirects ou circonstanciels peut exprimer l'exception :
  • On le reconnaît rien qu’à sa démarche.

« Ne… goutte, ne… mie », et autres négations rares

Ces constructions employées comme variantes de ne… pas sont des survivances de l'époque où la négation habituelle était ne, suivi de n'importe quel objet dont la fonction, l'existence, la possession, etc. étaient niées. On trouve encore aujourd'hui des exemples de ce type de négation : je n'ai domestique ni valet signifie je n'ai pas de domestique, ni de valet ou je n'ai ni domestique ni valet. Cette construction peut être aussi une double négation comme dans cet exemple de Charles d’Orléans :
  • Il n’y a bête ni oiseau / Qu'en son jargon ne chante ou crie
Dans ces constructions, certains noms se sont spécialisés à la manière de pas et sont à leur tour devenus adverbes :
  • goutte associé au verbe voir. N'y voir goutte signifie ne rien y voir ;
  • point : ne même pas avoir un point ;
  • mie : ne même pas avoir une mie (une miette) ;
  • rien : autrefois substantif, rien (ancien français : ren, de l'accusatif latin rem, « chose »), est le terme le plus utilisé aujourd'hui.
L'expression ne… guère…, surtout utilisée à partir du XVIIIe siècle, provient à l'origine du francique waigaro qui signifiait « beaucoup », et n'entre donc pas directement dans ce cadre.

Emploi de « ne » seul

Dans un registre soutenu, on peut employer ne seul pour exprimer une négation totale 1 :
  • Je ne puis vous dire ma joie (langue courante: « je ne peux pas vous dire ma joie »)
  • Que ne me l'aviez-vous dit ? (que signifiant ici pourquoi)
  • A Dieu ne plaise !
  • Si je ne me trompe, nous sommes arrivés (= « si je ne me trompe pas »)

Omission de « ne »

Le morphème ne peut être omis :
J'ai jamais dit ça
– Est-ce que vous avez vu ce film ? – Pas encore.
L'adverbe pas étant tonique, il est senti comme plus négatif que le ne seul d'un point de vue intersubjectif, mais pas d'un point de vue grammatical pur.
Pas seul peut être employé sans qu'il y ait omission de ne :
  • Pitié, pas moi !
Des tournures interrogatives littéraires ou vieillies comme A-t-on jamais [vu] (à comprendre comme « y a-t-il eu le moindre exemple de ») sous-entendent la négation (= « On n'a jamais [vu] cela ») :
  • Harpagon : (…) Mais voyez quelle audace ! A-t-on jamais vu une fille parler de la sorte à son père ?
  • Élise : Mais a-t-on jamais vu un père marier sa fille de la sorte ?

Omission simultanée de « ne » et « pas »

L'omission exceptionnelle tout à la fois de ne et de pas est très rare et demande des conditions énonciatives particulières : elle n'est utilisée que dans les défenses.
  • T'occupe ! (= « ne t'occupe pas de cela, mêle-toi de ce qui te regarde »).
« L'antéposition du pronom objet premier » pallie l'absence des deux adverbes négatifs.
Il ne faut pas confondre négation sans mot négatif et affirmation ironique. C'est cela ou oui c'est ça, bien sûr, pour dire « je ne suis pas d'accord » sont de vraies affirmations (ironiques), tout comme je pense que c'est faux. T'inquiète ! et t'occupe ! sont en revanche de vraies négations.
Cette omission des adverbes négatifs est rendue possible par un double phénomène : la place du pronom (antéposition/postposition) et sa forme (tonique / atone). La phrase affirmative correspondante serait : occupe-toi ou occupe-t'en.
On remarquera que cette forme de négation n'est cependant pas créative. Elle n'est utilisée que dans les deux exemples cités, quasiment lexicalisés et très familiers.

Négation et partitif

Devant un nom complément d'objet direct au sens partitif dans une proposition négative, on emploie de si la négation est absolue concernant l'objet du verbe (= « aucune quantité de »), mais du, de la, de l', des si la phrase implique, quant au nom, une idée affirmative, ou quand on veut insister sur l'objet :
  • Je n'ai pas d’argent, pas d’amis, je ne bois jamais de vin, mais :
  • Elle ne boit que de l’eau ; n'avez-vous pas des amis pour vous aider ?
  • Vous n'avez pas demandé du vin, mais de la bière.
Cette négation n'est pas complète car elle ménage une issue au procès du verbe, comme dans le dernier exemple. La locution adverbiale ne… pas (sans partitif) exprime une négation complète, plus complète que ne… pas + partitif : en effet le partitif est une forme de restriction de la négation.
  • Je ne fume pas
est plus négatif que :
  • Je ne fume pas de tabac
qui laisse ouverte la possibilité de fumer autre chose que du tabac (— avec modération).

« Non »

Sur les autres projets Wikimedia :
Non (ainsi que l'ancien nenni) est l'équivalent tonique de l'adverbe atone ne. Il s'est spécialisé dans une négation complète (saisie tardive du mouvement de négativation).
Non peut constituer à lui seul l'équivalent de toute une phrase négative, en réponse à une phrase interrogative ou impérative. C'est pourquoi il est la négation la plus complète qui existe en français. Il peut constituer une interjection :
  • — Êtes-vous prêt ? — Non. (= « je ne suis pas prêt »).
  • — Donnez-moi cela ! — Non ! (= « je ne veux pas vous le donner »)
  • NOOOON ! (cri d'horreur, de désespoir ou de mise en garde, au cinéma, dans la BD, etc).
Non peut alors confirmer une prédication négative :
  • — N'a-t-il rien mangé ? — Non.
ou infirmer une prédication positive :
  • — Tu finiras bien par manger ta soupe. — Non.
Ce n'est pas le cas dans de nombreuses langues (comme le japonais), qui utilisent oui pour confirmer une prédication négative.
Par ailleurs, non peut aussi servir à repousser l'énonciation elle-même :
  • — Tu es pâle, tu ne te sens pas bien ? — Non, ce n'est pas ça.
réponse qui signifie « ce n'est pas cela qui me préoccupe ».
Lexicalement, non est utilisé pour composer des mots : non-lieu, non-ingérence, ou pour en dériver : nonchalant (de chalant, du verbe chaloir en ancien français), nonobstant. Il peut aussi compléter des adjectifs : non coupable, non valide.

Coordination et négation

Reprise de négation ou opposition

Des éléments coordonnés à l'intérieur d'une phrase peuvent être tous négatifs (on utilise alors une reprise de négation) :
  • Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe / Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur (Victor Hugo)
  • Je ne vis perdrix ni lièvre (vieux ou litt.)
  • Je n'ai pas de voiture, et pas non plus de vélo
mais aussi négatifs pour certains d'entre eux seulement ; il peut alors y avoir ou non opposition exprimée entre les termes :
  • Je vous conseille de persévérer et de ne pas vous décourager
  • J'ai dit que je viendrai demain, et non (pas) aujourd'hui

Les coordonnants « mais », « pourtant », etc.

Certains coordonnants peuvent enfin servir à nier la proposition, non exprimée, qui était la suite logique ou possible de la proposition précédente. Dans :
  • Il est grand mais peu habile au basket
mais sert, non à opposer les deux propositions qu'il coordonne, mais à nier les propositions éventuellement attendues donc il est fort au basket, donc il s'inscrit dans un club de basket, etc. Il est remarquable que dans cet exemple il n'y ait pas trace du morphème négatif -n-. Il s'agit d'un usage « argumentatif » de mais; pourtant, malgré cela, etc. sont du même ordre.
Un deuxième usage de mais est un usage « descriptif » : il apparait nécessairement derrière une négation telle que :
D'après Olivier Soutet, « l'élément de droite exprime positivement ce que l'élément de gauche a signifié négativement dans le cadre d'une négation réfutatoire ». Ceci correspond à la tournure allemande « négateur + sondern »; ou à la tournure espagnole « négateur + sino ».

3. « Ne… que… »
La locution adverbiale ne… que… exprime la restriction (elle est dite restrictive ou exceptive) et signifie « seulement, rien de plus que ». Dans :
  • Je n’ai que dix euros sur moi
le locuteur à la fois affirme qu'il a dix euros et nie en avoir davantage.
Pour Marc Wilmet, « l'auxiliaire exceptif que arrête ne […] au seuil de la prédication négative et relance la prédication positive. » Le locuteur nie le sous-ensemble des éléments complémentaires
  • de l'objet : Pierre n’aime que Marie ;
  • du circonstanciel : Marie ne part que dans un mois ;
  • de l'attribut : Moi je ne suis qu’une ombre, et vous qu’une clarté ! " ;
  • du complément de présentatif : Il n’y a que lui qui me comprenne ;
  • de la séquence impersonnelle: Il ne reste, autour de moi, que la desserte d'un long été (Colette).

jeudi 28 novembre 2013

LES MÉDIAS ET LES FEMMES

ÉCOUTEZ LE DOCUMENT LES FEMMES DANS LES MÉDIAS DE LA PAGE 22 ET TROUVEZ LES 9 PHRASES CORRECTES PARMI LES 18 PHRASES SUIVANTES:
  1. Les femmes représente 53% de la population française. (Faux-51%)
  2. Un rapport sur la place des femmes dans les médias a été présenté jeudi. (Faux-sur l'image des femmes)
  3.  Ce rapport a été présenté au Secrétariat d'État à la solidarité. (Vrai)
  4. Le mari de la conseillère du CSA est un dessinateur qui n'est plus de ce monde. (Vrai-veuve)
  5. Dans les émissions de radio pour jeunes de la FM, les femmes sont très peu présentes. (Vrai-Ultra-minoritaires)
  6. Dans ces émissions, les femmes sont souvent rabaissées ou ridiculisées. (Vrai-Propos dégradants)
  7. Le temps de parole laissé aux femmes dans les grandes radios est tout juste supérieur à 27%. (Faux-N'excède pas 27%)
  8. Dans la presse, les femmes sont trois fois moins photographiées que les hommes (Vrai-Les hommes sont trois fois plus photographiés)
  9. Les hommes occupent 82% des articles publiés dans six quotidiens. (Faux-Dans 7 quotidiens)
  10. La situation à la télévision est plus favorable aux femmes. (Faux-De même à la télévision)
  11. À la télévision, les experts sont en général des hommes et les femmes des victimes ou des témoins. (Vrai)
  12. Cette situation représente la place de la femme dans la société. (Vrai-Le reflet d'une société inégalitaire)
  13. C'est la femme qui est chargée de gérer le foyer. (Faux- La femme est encore loin d'être l'égale de l'homme dans la prise de responsabilité et la gestion du foyer)
  14. Le rapport tient compte de la dimension médiatique, sociologique et sociale. (Faux-Ne s'attache qu'à la représentation médiatique et oublie le reste)
  15. Les stéréotypes sont non seulement présents dans les médias mais également dans la tête des hommes et des femmes et dans leur vie quotidienne. (Vrai-Dans les cerveaux, y compris féminins/Criants dans la vie quotidienne)
  16. La commission veut changer l'image des femmes en installant la parité à l'antenne. (Faux-Autorégulation des médias)
  17. Les femmes intègrent de plus en plus les écoles de journalisme: elles représentent 60% des étudiants. (Vrai)
  18. Les deux tiers des journalistes actuels sont des hommes. (Faux-57%)
PHRASES CORRECTES: 3 / 4 / 5 / 6 / 8 / 11 / 12 / 15 / 17
PHRASES INCORRECTES: 1 / 2 / 7 / 9 / 10 / 13 / 14 / 16 / 18

vendredi 22 novembre 2013

L'AMOUR: LE RÔLE DE L'HOMME ET DE LA FEMME (NA2)

REGARDEZ LA BANDE-ANNONCE DU FILM DE L'AUTRE CÔTÉ DU LIT
  • QUELS SONT POUR VOUS LES RÔLES DE L'HOMME ET DE LA FEMME DANS UN COUPLE?
  • SERIEZ-VOUS PRÊTS À TENTER L'EXPÉRIENCE PROPOSÉE PAR LE FILM?
  • À VOTRE AVIS, QUELLES EN SERONT LES CONSÉQUENCES?


DITES SI LES AFFIRMATIONS SUIVANTES SONT VRAIES OU FAUSSES
JUSTIFIEZ / ARGUMENTEZ
  1. Elle est pressée, veut savoir l'heure et tombe à cause du désordre. (VRAI, elle dit: "il est quelle heure? On y va.")
  2. Elle est femme au foyer et fait les courses. (VRAI, elle va au supermarché, emmène les enfants à l'école.)
  3. Elle doit acheter des céréales pour les enfants. (VRAI, des Chocapic)
  4. Il est ouvrier dans une grande entreprise. (FAUX, il a une malette et porte un costume.)
  5. Il sait exactement ce que fait sa femme pendant la journée. (FAUX, "Qu'est-ce que tu fous de tes journées".)
  6. Il fait totalement confiance à sa femme. (FAUX, "Je ne peux pas toujours être derrière toi")
  7. Elle lui donne un coup de boule car elle est vexée et en colère. (FAUX, un coup de poing.)
  8. La maison est en chantier. (VRAI, il tombe sur des sacs de ciment, une bétonnière)
  9. Elle se plaint uniquement parce qu'elle travaille trop. (FAUX, parce qu'on ne reconnaît pas son travail, "je bosse comme une malade pour des choses que personne voit")
  10. Il voit régulièrement ses enfants et s'amuse avec eux. (FAUX, "tu crois que ça m'amuse de ne pas voir grandir les enfants")
  11. Elle propose de changer de rôles. (FAUX, il dit: "il y a des moments où je voudrais qu'on échange pour que tu comprennes")
  12. La petite fille doit aller chez l'orthophoniste. (FAUX, chez l'orthodontiste)
  13. Le rendez-vous est à 11h30. (VRAI)
  14. Il n'a aucun problème au départ pour accompagner sa fille. (FAUX, "c'est pas possible")
  15. Il oublie sa fille et sa peluche sur le trottoir. (VRAI)
  16. Il accepte de changer de rôles pour éviter qu'elle parte. (VRAI)
  17. Selon le huissier de justice, l'échange se fera pendant un mois. (FAUX, un an)
  18. Il est heureux car il pense qu'il ne va rien faire. (VRAI, "je vais enfin pouvoir me reposer")
  19. Ils changent leur rôle mais également leur place dans le lit. (VRAI, "ton côté maintenant, c'est de l'autre")
  20. Il garde les clés de sa voiture sur la table de chevet. (FAUX, sous l'oreiller)
  21. Elle lui donne son téléphone portable noir. (FAUX, rose)
  22. Ils ont deux voitures. (VRAI, une jaguar et une fiat rose)
  23. Elle veut la parité dans l'entreprise. (VRAI, elle veut établir une stricte égalité entre les sexes)
  24. Il n'a aucun problème avec les tâches ménagères. (FAUX, il se brûle avec le fer à repasser, il brûle le dîner, la maison est en désordre, il oublie de faire les courses)
  25. Pour faire moins sévère, il est allé chez le coiffeur. (FAUX, il s'est épilé entre les sourcils)
  26. Quand elle se met à pleurer, il croit qu'il a commis une erreur. (VRAI, il pense que ça ne repousse pas)
  27. Les enfants sont heureux que les parents changent de rôle. (FAUX, ils préfèreraient qu'ils divorcent)

SI VOUS AVEZ ENVIE DE VOIR LE FILM: CLIQUEZ ICI

lundi 18 novembre 2013

LE CHANGEMENT (NA2)

LISEZ LE VOCABULAIRE DU CHANGEMENT QUE VOUS TROUVEREZ AUX PAGES 110-111 DE VOTRE MANUEL (LE NOUVEL ÉDITO B2)

Quelques pages complémentaires pour le vocabulaire du changement:
Regardez les photos suivantes et comparez-les!
Quels changements constatez-vous?
La Manga (Murcia): Aujourd'hui


La Manga (Murcia): Avant
Sara Montiel: Avant
Sara Montiel: Après

LES MÉDIAS: KANA, TERRORISÉS (NA1)

ÉCOUTEZ LA CHANSON SUIVANTE ET RÉPONDEZ AUX QUESTIONS QUE VOUS TROUVEREZ AUX PAGES 18 ET 19 DE VOTRE MANUEL (LE NOUVEL ÉDITO B2):
KANA TERRORISÉS

Terrorisés
Terrorisés
Terrorisés
Terrorisés les gens sont terrorisés

Ils s’inventent des tics et des tocs
Pas moyen d’avancer
Deux petits pas devant
Et trois pour reculer
Oppressés prenant des coups
Des claques de tous côtés
La pression est si forte
Qu’on ne peut la stopper

Terrorisés
Terrorisés
Terrorisés les gens sont terrorisés

Politique sans éthique
C’est du toc de mauvaise qualité
Des statistiques et des tactiques
Pour nous faire paniquer
Trop de beaux discours
Et les cerveaux sont saturés
Trop de longs discours
Les gens sont désabusés

Dans la presse et le journal
Téléguidés
Qu’importe la chaîne ou le canal
Télévisés
Dans le stress et les scandales
Médiatisés
Ils ne font pas dans le détail
Pour nous contaminer

Contaminés
Contaminés
Contaminés les gens sont contaminés

Dans un monde plastique qui débloque
Les fous sont alignés
En rang par deux bien symétrique
Tous est numéroté
Formaté robotisé

Tous les jours la politique trop de chocs
ça craque de tous côtés
La peur s’invite et tout se bloque
Pas moyen de respirer
Tic tac le temps passe
On est saturés
La peur et l’angoisse
Ne font qu’avancer

Terrorisés
Terrorisés
Terrorisés les gens sont terrorisés

Manipulés
Manipulés
Manipulés les gens sont manipulés

Terrorisés
Terrorisés
Terrorisés les gens sont terrorisés

Manipulés
Manipulés
Manipulés les gens sont manipulés
---